In Lessoc kann man einen schönen Brunnen bewundern. Er wird von einem zwiebelförmigen Dach überragt, das von Marmorsäulen getragen wird. Wie das Dorf zu diesem besonderen Brunnen kam, erzählt folgende Geschichte:
Eines Tages ritt Colin mit seinem Pferd zum Markt nach Château-d'Oex. Er kaufte dies, verkaufte jenes, und begoss seine guten Geschäfte in den Gasthäusern. Auf dem Rückweg kehrte er im Hôtel de Jaman in Montbovon bei seinen Freunden ein, die ebenfalls auf die guten Geschäfte anstiessen. Es war bereits nach Mitternacht, als Colin schwankend zurück nach Lessoc ritt. Das Pferd musste den Weg in den Stall allein finden, denn Colin musste erst die Haustür suchen. Hinter der Tür aber wartete seine Frau und jetzt ging es los: „Schämst du dich nicht? Sieh mal, wie du aussiehst, du kannst ja kaum noch stehen! Und hast du dem armen Pferd überhaupt etwas zu trinken gegeben?“
Nach diesen Worten wurde Colin schlagartig wieder nüchtern. Er ging in den Stall und führte die brave Stute zum Dorfbrunnen, damit sie ihren Durst stillen konnte. Colin stand daneben, schaute auf das Wasser im Brunnen und sah, dass es ganz hell war und Cocotte genau dort trank, wo sich der Mond im Wasser spiegelte. „Mein Pferd trinkt den Mond!“, rief er aus.
Kurz darauf zogen Wolken über den Himmel, der Mond verschwand und das Pferd hob den Kopf. Colin aber starrte auf das dunkle Wasser im Brunnen und rief: „Oh Himmel, der Mond ist weg! Mein Pferd hat den Mond verschluckt!“
Colin blieb die ganze Nacht im Stall und bewachte Cocotte. Wer weiss, vielleicht bekam sie Bauchweh wegen dem verschluckten Mond? Und was, wenn sie den Mond nicht mehr zurückgab?
Am nächsten Morgen sahen die Leute von Lessoc, wie Colin mit seinem Pferd auf der Strasse auf und ab ging. Immer wieder blickte er besorgt auf den Bauch seiner Stute und dann kopfschüttelnd zum Himmel.
Schliesslich fragte einer: „Ist dein Pferd krank?“
„Ja, leider“, antwortete Colin bedrückt, „Cocotte hat den Mond verschluckt und ihn noch nicht zurückgegeben.“
Den ganzen Tag beobachteten die Leute kopfschüttelnd dieses Schauspiel.
Am Abend blies der Wind die Wolken fort und der Mond kam wieder zum Vorschein.
„Was für ein Glück!“, rief Colin und ging freudestrahlend mit seiner Stute nach Hause.
Auch die Bürger von Lessoc waren froh, dass nicht nur der Mond, sondern auch Colins Verstand zurückgekehrt war. Sie erkannten aber auch den Ernst der Lage und beriefen den Gemeinderat zu einer ausserordentlichen Sitzung ein. Der Gemeindevorsteher sprach: „Wir sind alle beruhigt, dass der Mond wieder zurück und unser Bürger wieder bei Verstand ist. Damit aber kein Pferd mehr den Mond verschluckt, sollten wir ein Dach über den Brunnen bauen.“
Dieser Vorschlag wurde sofort angenommen. Denn die Männer fürchteten, auch sie könnten einmal auf dem Rückweg von Château-d'Oex oder Bulle das Licht des Mondes benötigen, um den Weg nach Hause zu finden.
So kam es, dass über dem Brunnen von Lessoc ein grosses zwiebelförmiges Dach gebaut wurde, getragen von Marmorsäulen, und die Waschweiber sorgten dafür, dass man diese Geschichte noch heute kennt.
Neu erzählt von Djamila Jaenike, nach: „La Fontaine de Lessoc“ aus: J. Genoud, Légendes Fribourgeoises, Fribourg 1892. Aus dem Französischen übersetzt unter Mitwirkung von Rita Riedo © Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
La Fontaine de Lessoc
A Lessoc, on peut admirer une belle fontaine. Elle est surmontée d'une toiture en bulbe soutenue par des colonnes de marbre. L'histoire suivante raconte comment le village a obtenu cette fontaine particulière :
Un jour, Colin se rendit au marché de Château-d'Œx avec son cheval. Il acheta ceci, vendit cela et arrosa ses bonnes affaires dans les auberges. Sur le chemin du retour, il s'arrêta à l'hôtel de Jaman à Montbovon chez ses amis, qui trinquèrent également à ses bonnes affaires. Il était déjà minuit passé lorsque Colin rentra à cheval, chancelant, à Lessoc. Le cheval devait trouver le chemin de l'écurie lui-même, car Colin devait d'abord chercher la porte d'entrée. Mais derrière la porte, sa femme l'attendait et c'est là que tout commença : « Tu n'as pas honte ? Regarde dans quel état tu es, tu peux à peine te tenir debout ! As-tu au moins donné à boire à ce pauvre cheval ? »
Après ces mots, Colin dessoûla brusquement. Il alla à l'écurie et conduisit la brave jument à la fontaine du village pour qu'elle puisse se désaltérer. Colin se tint à côté, regarda l'eau de la fontaine et vit qu'elle était très claire et que Cocotte buvait exactement là où la lune se reflétait dans l'eau. « Mon cheval boit la lune ! », s’exclama-t-il.
Peu après, des nuages traversèrent le ciel, la lune disparut et le cheval releva la tête. Mais Colin fixa l'eau sombre de la fontaine et s'écria : « Ô ciel, la lune a disparu ! Mon cheval l’a avalée ! »
Colin resta toute la nuit dans l'écurie pour surveiller Cocotte. Qui sait, peut-être avait-elle mal au ventre à cause de la lune avalée ? Et que se passerait-il si elle ne rendait pas la lune ?
Le lendemain matin, les gens de Lessoc virent Colin faire les cent pas dans la rue avec son cheval. Il ne cessait de jeter des regards inquiets sur le ventre de sa jument, puis vers le ciel en secouant la tête.
Finalement, l'un d'eux demanda : « Ton cheval est-il malade ? »
« Oui, malheureusement », répondit Colin avec tristesse, « Cocotte a avalé la lune et ne l'a pas encore rendue. »
Toute la journée, les gens observèrent ce spectacle en secouant la tête.
Le soir, le vent chassa les nuages et la lune réapparut.
« Quelle chance ! », s'exclama Colin en rentrant chez lui, rayonnant de joie, avec sa jument.
Les citoyens de Lessoc étaient eux aussi heureux que non seulement la lune soit revenue, mais aussi l'esprit de Colin. Mais ils comprirent aussi la gravité de la situation et convoquèrent le conseil communal à une réunion extraordinaire. Le syndic prit la parole : « Nous sommes tous rassurés que la lune soit de retour et que notre citoyen ait retrouvé ses esprits. Mais pour qu'aucun cheval n'avale plus la lune, nous devrions construire un toit au-dessus de la fontaine. »
Cette proposition fut immédiatement acceptée. Car les hommes craignaient qu'eux aussi, en revenant de Château-d'Œx ou de Bulle, ils aient un jour besoin de la lumière de la lune pour retrouver le chemin de la maison.
C'est ainsi qu'un grand toit en forme de bulbe, soutenu par des colonnes de marbre, fut construit au-dessus de la fontaine de Lessoc, et les lavandières firent en sorte que l'on connaisse encore cette histoire aujourd'hui.
Raconté à nouveau d’après : J. Genoud, Légendes Fribourgeoises, Fribourg 1892. © Mutabor Märchenstiftung www.maerchenstiftung.ch