Am Fuss der Kaiseregg liegt der Schwarzsee. Dort spielte einmal ein kleiner Junge am Brunnen neben einer Hütte. Er liess Blumen auf dem Wasser schwimmen und sah, wie sich ein Schmetterling darauf niederliess und dann in Richtung See davonflog. Der Junge folgte ihm bis ans Ufer des Sees, aber der Schmetterling war fort. Traurig setzte er sich unter eine Tanne und schlief ein. Auf einmal weckte ihn ein Geräusch. Es war das Schlagen von Flügeln. Der weisse Schwäne schwammen ans Ufer. Wie schön sie aussahen! Der Junge stand auf und wollte einen von ihnen berühren, doch sie schwammen leise davon. Da sah er ein einfaches Floss am Ufer liegen. Er zog es heran, stieg darauf und ruderte den Schwänen hinterher.
Er war schon mitten auf dem See, als er merkte, dass seine Arme immer schwächer wurden und das Ufer weit weg war. Angstvoll begann er zu rufen und schliesslich zu weinen. Da kamen auf einmal die Schwäne näher, als wollten sie ihn trösten. Einer schien seinen Flügel nach dem Jungen auszustrecken und dieser versuchte, sich daran festzuhalten. Niemand weiss, was dann geschah. Doch als der Junge wieder zu sich kam, lag er auf einem samtenen Bett, als wäre er in einem Schloss.
Drei Schwanenfrauen kamen zu ihm. Ihre Gesichter waren weiss wie Lilien, ihre Augen schwarz wie die Nacht. Sie gaben ihm etwas zu essen, erzählten ihm Geschichten und sagten: „Willst du bei uns bleiben oder nach Hause zurückkehren? Überlege gut, denn wer mehr als drei Tage im Feenreich verbracht hat, kann die Welt der Menschen nicht mehr ertragen.“
Der Junge blieb einen Tag, zwei Tage im Palast der Schwanenfrauen unter dem Wasser, und sie erfüllten ihm jeden Wunsch. Er blieb auch am dritten Tag und die Zeit verging wie im Traum.
Doch eines Tages erinnerte er sich an sein Zuhause und eine grosse Sehnsucht nach Mutter und Vater überkam ihn. Er begann zu weinen und auch die Schwanenfrauen konnten ihn nicht mehr trösten. Schliesslich schlief er erschöpft ein.
Als er erwachte, lag er am Ufer des Sees. Er rieb sich die Augen, stand auf und sprang schnell hoch zur Hütte, wo ihn seine Eltern freudig in die Arme schlossen.
Aber der Spruch der Feen zeigte seine Wahrheit. Als der Sommer vorüber war und die Hirten die Tiere ins Tal trieben, ging der Junge zum See, um nach den Schwänen und den Feen Ausschau zu halten. Die Sehnsucht nach der Zeit im Palast der Schwanenfrauen war so gross, dass sein Herz aufhörte zu schlagen und er zu Boden sank.
Man erzählt sich, dass die Schwäne auf dem Schwarzsee noch heute um den Jungen weinen, der bei ihnen im Palast unter dem See gelebt hat.
Neu erzählt von Djamila Jaenike, nach: „Les cygnes du Lac-Noir“, aus: J. Genoud, Légendes Fribourgeoises, Fribourg 1892. Eingelesen und aus dem Französischen
Les cygnes du Lac-Noir
Le Lac-Noir se trouve au pied du Kaiseregg. Un jour, un petit garçon jouait à la fontaine près d'une cabane. Il fit flotter des fleurs sur l'eau et vit un papillon s'y poser puis s'envoler en direction du lac. Le garçon le suivit jusqu'au bord du lac, mais le papillon était parti. Tristement, il s'assit sous un sapin et s'endormit. Tout à coup, un bruit le réveilla. C'était le battement d'ailes. Trois cygnes blancs nageaient vers la rive. Comme ils étaient beaux ! Le garçon se leva et voulut en toucher un, mais ils s'éloignèrent en nageant silencieusement. Il vit alors un simple radeau sur la rive. Il l'attira, monta dessus et rama à la suite des cygnes.
Il était déjà au milieu du lac lorsqu'il remarqua que ses bras s'affaiblissaient de plus en plus et que la rive était loin. Effrayé, il se mit à crier et finalement à pleurer. Tout à coup, les cygnes s’approchèrent, comme pour le consoler. L'un d'eux sembla tendre son aile vers le garçon, qui tenta de s'y retenir. Personne ne sait ce qui s'est passé ensuite. Mais lorsque le garçon revint à lui, il était allongé sur un lit de velours, comme s'il était dans un château.
Trois fées vinrent le voir. Leurs visages étaient blancs comme des lys, leurs yeux noirs comme la nuit. Elles lui donnèrent à manger, lui racontèrent des histoires et lui dirent : « Veux-tu rester avec nous ou retourner chez toi ? Réfléchis bien, car celui qui a passé plus de trois jours au royaume des fées ne peut plus supporter le monde des hommes. »
Le garçon resta un jour, deux jours dans le palais des fées sous l'eau, et elles exaucèrent tous ses vœux. Il resta également le troisième jour et le temps passa comme dans un rêve.
Mais un jour, il se souvint de sa maison et une grande nostalgie de sa mère et de son père l'envahit. Il se mit à pleurer et même les fées ne parvinrent pas à le consoler. Finalement, il s'endormit, épuisé.
Lorsqu'il se réveilla, il était allongé sur la rive du lac. Il se frotta les yeux, se leva et sauta rapidement en haut de la cabane où ses parents le prirent joyeusement dans leurs bras.
Mais le sort des fées montra sa vérité. Lorsque l'été fut terminé et que les bergers conduisirent le bétail à la vallée, le garçon se rendit au lac pour chercher les cygnes et les fées du regard. La nostalgie du temps passé dans le palais des fées était si grande que son cœur s'arrêta de battre et qu'il s'effondra sur le sol.
On raconte qu'aujourd'hui encore que les cygnes du Lac-Noir pleurent le garçon qui vivait avec eux dans le palais sous le lac.
Raconté à nouveau d’après : J. Genoud, Légendes Fribourgeoises, Fribourg 1892. © Mutabor Märchenstiftung www.maerchenstiftung.ch