Am Fusse von La Berra in der Grande-Riedera lebte ein Hirte, der das unsichtbare Volk sehen konnte. Manche sagen, dass es an der günstigen Stunde seiner Geburt lag, denn er hatte einen Hausgeist, der um seine Wiege tanzte und sein Spielgefährte war. Sicher ist, dass der kleine Dietrich nur noch mit dem kleinen Hausgeist spielte. Dieser trug einen blauen Gürtel und eine rote Mütze, und wo Dietrich war, da war auch der Kobold nicht weit.
So vergingen die Jahre und Dietrich wurde ein fleissiger Senn, immer begleitet von seinem hilfreichen Freund. Sie teilten Essen und Arbeit und waren ein gutes Gespann.
Eines Tages sass Dietrich in der Hütte und legte Holz ins Feuer, als der Hausgeist alle seine Bewegungen nachahmte. Nahm der eine ein Holzscheit, nahm der andere auch eins. Bis es Dietrich zu bunt wurde und er seinem kleinen Freund mit dem brennenden Holz drohte. Da verschwand der Hausgeist und kam wochenlang nicht wieder.
Dietrich vermisste seinen Freund und stellte ihm jeden Tag einen Becher mit Rahm auf die Türschwelle.
Endlich kam der Hausgeist zurück und sie arbeiteten wieder Seite an Seite.
Doch schon bald zerstritten sie sich wieder. Während Dietrich den Kühen viel Heu gab, wollte der Hausgeist lieber sparsam sein. Wer hatte Recht?
Der Senn, der sich selbst als Herr und den Hausgeist als Knecht betrachtete, ertrug keinen Ungehorsam. Doch der Hausgeist wollte sich fügen, nahm in seinem Zorn eine Mistgabel und verfehlte Dietrich nur um Haaresbreite.
«Du Undankbarer!», schrie Dietrich. Da verschwand der Hausgeist und kehrte nie wieder zurück. Die Mistgaben aber blieb im Stein stecken und niemand konnte sie je wieder herausziehen.
Ob Dietrich seinen Freund aus dem Kleinen Volk vermisst hat? Manche sagen, dass der Hirte später den Verstand verloren habe, denn ohne den Freund an seiner Seite schien ihm das Leben nur noch halb so schön.
Neu erzählt von Djamila Jaenike, nach: «Le lutin de la Grande-Riedera», in: J. Genoud, Légendes Fribourgeoises, Fribourg 1892. Eingelesen und aus dem Französischen übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung auf www.maerchenstiftung.ch
Le lutin de la Grande-Riedera
Au pied de La Berra, dans la Grande-Riedera, vivait un berger qui pouvait voir le peuple invisible. Certains disent que c'était dû à l'heure favorable de sa naissance, car il avait un esprit de maison qui dansait autour de son berceau et qui était son compagnon de jeu. Ce qui est sûr, c'est que le petit Dietrich ne jouait plus qu'avec le petit lutin. Celui-ci portait une ceinture bleue et un bonnet rouge, et là où se trouvait Dietrich, le lutin n'était pas loin non plus.
Les années passèrent ainsi et Dietrich devint un vacher assidu, toujours accompagné de son ami serviable. Ils partageaient la nourriture et le travail et formaient un bon tandem.
Un jour, alors que Dietrich était assis dans la cabane et mettait du bois dans le feu, le lutin imita tous ses mouvements. Si l'un prenait une bûche, l'autre en prenait une aussi. Jusqu'à ce que Dietrich en ait assez et qu'il menace son petit ami avec le bois en feu. Le lutin disparut alors et ne revint plus pendant des semaines.
Dietrich s’ennuya de son ami et posa chaque jour un gobelet de crème sur le seuil de sa porte.
Finalement, le lutin revint et ils travaillèrent à nouveau côte à côte.
Mais ils ne tardèrent pas à se brouiller à nouveau. Alors que Dietrich donnait beaucoup de foin aux vaches, l'esprit de la maison préférait être économe. Qui avait raison ?
Le vacher, qui se considérait comme le maître et le lutin comme son serviteur, ne supportait pas la désobéissance. Mais le lutin ne voulut pas se soumettre, prit dans sa colère une fourche et manqua Dietrich d'un cheveu.
« Traître ! Ingrat ! », cria Dietrich. Le lutin disparut alors et ne revint plus jamais. Quant à la fourche, elle resta coincée dans la pierre et personne ne put jamais la retirer.
Bien sûr, son ami du Petit Peuple a manqué à Dietrich. Certains disent que le berger a ensuite perdu l’esprit, car sans son ami à ses côtés, la vie lui semblait à moitié moins belle.
Désolé par cette définitive rupture, Dietrich, dit-on, en perdit l'esprit, mais c'est là sans doute un grossier mensonge colporté sur les ailes d'un méchant jeu de mot.[MR1]
Raconté à nouveau d’après : J. Genoud, Légendes Fribourgeoises, Fribourg 1892. © Mutabor Märchenstiftung www.maerchenstiftung.ch
[MR1]In der französischen Version ist der Originaltext passender (finde ich).