Hört ihr das traurige Lied des Minnesängers? Er kommt aus Arconciel und zieht mit seiner Harfe durch das Land. Er wuchs im Schloss auf und war ein Freund des jungen Conon von Arconciel. Er erzählt von der Liebe Conons zu der schönen Isaure, die nachts ein Licht anzündete, um ihren Geliebten zu empfangen.
Doch einmal erschien Conon nicht zum verabredeten Zeitpunkt. Sie öffnete das Fenster und ihr schien, als würde sich der Himmel rötlich färben und die Krähen im Schlaf krächzen. Im Morgengrauen sah sie einen Reiter auf das Schloss zueilen. Die Ketten der Zugbrücke rasselten, als der Bote eingelassen wurde. Kurz darauf hörte man das Kriegshorn und auf der Burg bereiteten sich alle auf einen Angriff vor. Isaure sah, wie Conon die Verteidigung vorbereitete und alle auf ihren Posten wies. Sie schaut aus dem Bergfried über das Land und sah wie die Kämpfer unter dem Banner Österreichs näherkamen, doch unter ihnen erkannte sie einen Freiburger, den verhassten Maggenberg. In diesem Augenblick flog eine Taube auf ihre Hand. Isaure fand den Brief an ihrem Fuss und las die Zeilen ihres Liebsten: «Ich bin betrogen worden und werde um mein und dein Leben kämpfen. Für immer, dein Conon.»
Verweifelt sah Isaure, wie Conon und seine Männer kämpften. Aber die Katapulte der Gegner liessen die Burg erzittern, bald brannte sie unter dem Feuer der Feinde und wer nicht getötet wurde, endete als Gefangener.
Im letzten Augenblick rief Isaure nach Conon und gemeinsam flohen sie zwischen den Flammen in den Wald in die Saane. Das Wasser des Flusses war unerbittlich und am nächsten Morgen wurden die beiden ans Ufer gespült, vereint im Tod. In der Kirche von Arconiel fanden sie ihre letzte Ruhestätte.
Von Schloss Arconciel ist nur noch eine Ruine übrig, doch die Barden singen noch heute von der Liebe zwischen Conon und Isaure.
Neu erzählt von Djamila Jaenike, nach: «Conon d’Arconciel», aus:J. Genoud, Légendes Fribourgeoises, Fribourg 1892. Eingelesen und aus dem Französischen übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung auf www.maerchenstiftung.ch
Conon d'Arconciel
Entendez-vous la triste chanson du ménestrel ? Il vient d'Arconciel et parcourt le pays avec sa harpe. Il a grandi au château et était l'ami du jeune Conon d'Arconciel. Il raconte l'amour de Conon pour la belle Isaure, qui allumait une lumière la nuit pour accueillir son amant.
Mais un jour, Conon ne se présenta pas à l'heure convenue. Elle ouvrit la fenêtre et il lui sembla que le ciel se teintait de rouge et que les corbeaux croassaient dans leur sommeil. A l'aube, elle vit un cavalier se précipiter vers le château. Les chaînes du pont-levis s'entrechoquèrent lorsque le messager fut admis. Peu après, on entendit le cor de guerre et au château, tout le monde se préparait à l'attaque. Isaure vit Conon préparer la défense et indiquer à tous leur poste. Du haut du donjon, elle observa le pays et vit les combattants s'approcher sous la bannière de l'Autriche, mais parmi eux, elle reconnut un Fribourgeois, le détesté Maggenberg. C'est alors qu'une colombe s'envola sur sa main. Isaure la retrouva à son pied et lut les lignes de son bien-aimé : « J'ai été trahie et je me battrai pour ma vie et la tienne. Pour toujours, ton Conon. »
Désespérée, Isaure regarda Conon et ses hommes se battre. Mais les catapultes des adversaires faisaient trembler le château, qui brûla bientôt sous le feu des ennemis, et ceux qui n'étaient pas tués finissaient prisonniers.
Au dernier moment, Isaure appela Conon et ensemble, ils s'enfuirent entre les flammes, dans la forêt, dans la Sarine. L'eau de la rivière était impitoyable et le lendemain matin, ils furent rejetés sur la rive, unis dans la mort. Ils trouvèrent leur dernière demeure dans l'église d'Arconiel.
Il ne reste plus que des ruines du château d'Arconciel, mais les bardes chantent encore aujourd'hui l'amour de Conon et d'Isaure.
Raconté à nouveau d’après: J. Genoud, Légendes Fribourgeoises, Fribourg 1892.
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