Vor langer Zeit kam einmal ein fremder junger Ritter auf seiner Reise zur Burg von Biederthan. Er wurde vom Burgherrn willkommen geheissen und durfte sich von seiner langen Reise erholen. Nun hatte aber der Burgherr eine hübsche Tochter, und es dauerte nicht lange, da verliebten sich die beiden ineinander.
Der Burgherr wollte der jungen Liebe nicht im Wege stehen, doch er sprach: «Ich gebe dir meine Tochter zur Frau, doch verlange ich von dir, dass du mir den Beweis für das Einverständnis deiner Eltern und für deine noble Herkunft bringst.».
So verabschiedete sich der Ritter von seiner Liebsten und sprach: «Warte hier auf mich, bis das Jahr zu Ende ist, denn meine Reise ist lang. Wenn ich aber bis dahin nicht zurückkehre, so bin ich wohl nicht mehr am Leben.»
Hoffnungsfroh machte er sich auf den Weg, und die junge Frau blieb sehnsüchtig wartend auf der Burg zurück. Frühling und Sommer vergingen, ohne dass der fremde Ritter zurückkam. Die junge Frau machte sich Sorgen. Als der Herbst sich dem Ende zuneigte, war die junge Frau verzweifelt. Lieber wollte sie ins Kloster eintreten, als ihr Herz einem anderen Mann zu schenken. Als der Winter begann, trat sie als Novizin ins Kloster ein und nahm in ihrem Schmerz schon bald das Ordensgewand.
Wenige Tage danach kam der fremde Ritter zur Burg. Die Boten, die seiner Braut die Nachricht hätten bringen sollen, waren von Raubrittern gefangen genommen worden, die Briefe, die er seiner Liebsten hatte überbringen lassen, waren auf dem Weg verloren gegangen. Voller Verzweiflung ritt er zum Kloster, doch die Tore blieben verschlossen und trennten ihn für immer von seiner Liebsten.
In seinem Kummer baute er sich im nahegelegenen Wald eine Einsiedelei mit einer Glocke. Jedes Mal, wenn die Glocken des Klosters zum Gebet riefen, antwortete die kleine Glocke seiner Einsiedelei. So dass seine Liebste ihn nah wusste. Morgens und abends, wenn der Gesang der Klosterschwestern zu hören war, stand der Ritter auf seinem Felsvorsprung am Blauenstein, um die Stimme seiner Liebsten im Chor der Nonnen herauszuhören.
So vergingen die Jahre. Als die Tochter des Burgherrn verstarb, verstummte auch das Glöckchen der Einsiedelei – der Tod hatte auch ihren Liebsten zu sich genommen.
Fassung D. Jaenike, nach: «Le solitaire de la roche bleu» aus: Joseph Beuret-Frantz, Sous les vieux toits, Légendes et contes jurassiens. Porrentruy, 1949. Aus dem Französischen übersetzt, und neu gefasst unter Mitwirkung von Michèle M. Salmony Di Stefano © Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
Le solitaire de la roche bleu
Il y a longtemps, un jeune chevalier étranger arriva au château de Biederthan au cours de son voyage. Il fut accueilli par le châtelain et put se remettre du long voyage. Or, le châtelain avait une jolie fille et il ne fallut pas longtemps pour que les deux tombent amoureux.
Le châtelain ne voulait pas se mettre en travers du jeune amour, mais il dit : "Je te donne ma fille en mariage, mais j'exige que tu m'apportes la preuve du consentement de tes parents et de tes nobles origines".
Le chevalier prit donc congé de sa bien-aimée et lui dit : "Attends-moi jusqu'à la fin de l'année, car mon voyage est long. Mais si je ne reviens pas d'ici là, je ne serai probablement plus en vie".
Plein d'espoir, il se mit en route et la jeune femme resta au château, attendant avec impatience son retour Le printemps et l'été passèrent sans que le chevalier étranger ne revienne. La jeune femme s'inquiéta. Lorsque l'automne toucha à sa fin, elle était désespérée. Elle préférait entrer au couvent plutôt que de donner son cœur à un autre homme. En début de l'hiver elle entra au monastère en tant que novice et, dans sa douleur, prit bientôt l'habit religieux.
Quelques jours plus tard, le chevalier étranger arriva au château. Les messagers qui auraient dû porter le message à sa fiancée avaient été capturés par des chevaliers brigands et les lettres qu'il avait fait porter à sa bien-aimée s'étaient perdues en chemin. En désespoir de cause, il se rendit au monastère. Mais les portes restèrent fermées, le séparant à jamais de sa bien-aimée.
Dans son chagrin, il se construisit un ermitage avec un petit clocher dans la forêt voisine. Chaque fois que les cloches du monastère appelaient à la prière, la petite cloche de son ermitage répondait. Ainsi, sa bien-aimée le savait proche. Le matin et le soir, lorsque le chant des sœurs du couvent se faisait entendre, le chevalier se tenait sur son promontoire rocheux du Blauenstein pour entendre la voix de sa bien-aimée dans le chœur des nonnes.
Les années passèrent ainsi. Le jour ou la fille du châtelain mourut, la clochette de l'ermitage s'arrêta également - la mort avait emporté son bien-aimé au même moment.
Raconté à nouveau d'après: Joseph Beuret-Frantz, Sous les vieux toits, Légendes et contes jurassiens. Porrentruy, 1949, avec la participation de Michèle M. Salmony Di Stefano © Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch