Viele Menschen wissen nicht, dass die tiefen Höhlen der Grotten von Milandre der Wohnsitz der Fee Arie, auch Dame von Milandre genannt, sind. Sie war von grosser, wohltuender Kraft. Lange schon zeigt sie sich den ungläubigen und skeptischen Menschen der heutigen Zeit nicht mehr. Einige behaupten, die Fee hätte sich an der Eisenbahn, dem Telefon und allen anderen Errungenschaften der modernen Zeit dermassen erschreckt, dass sie vor den Sterblichen geflüchtet sei. Die Leute von Buix jedoch erzählen, dass die Fee in heissen Sommernächten noch immer heimlich aus ihrem düsteren Zuhause steigt, um im Verborgenen ein Bad zu nehmen. Jedes Mal, bevor sie ins frische, klare Wasser der Balme steigt, legt sie ihre Krone ab, an der ein wunderschöner Diamant funkelt. Dann verwandelt sie sich in einen fliegenden Drachen, die Schlange der Ajoie, um, so sagt man, all diejenigen zu erschrecken, welche in Versuchung kommen könnten, den wertvollen Diamanten zu stehlen. Nach ihrem gewohnten Bad steigt sie wieder runter in ihre unterirdische Behausung, wo eine grosse eiserne Truhe steht, die randvoll gefüllt ist mit Gold und Diamanten. Während sie diesen unglaublichen Schatz bewundert, denkt sie an den Moment, den das Schicksal für sie vorgesehen hatte, nämlich, dass ein junger, grosser, starker, entschlossener, kühner und schöner Mann kommen und sie befreien würde. Alle hundert Jahre erscheint die weisse Dame auf der Spitze des Turms von Milandre um zu schauen, ob sich ihr Retter ankündigt. Jahrhunderte schon tut sie dies, ohne dass ihr Held jemals erschienen wäre.
Der Schatz jedoch liegt immer noch irgendwo in einer der unerforschten Höhlen, eingeschlossen in der eisernen Truhe. Alle hundert Jahre, bei Vollmond im Mai, breiten sich die Goldstücke auf dem Boden aus. Kennt man Tag und Stunde, kann man beherzt zugreifen.
Man sagt, die Dame sei von einer bemerkenswerten Schönheit und um ihre jugendliche Frische zu erhalten, bade sie im Becken eben dieser unerforschten Höhle, in der die Schatztruhe steht.
Einen jungen Burschen aus Buix reizte es, ein Abenteuer zu wagen, und so versteckte er sich in einer Juninacht hinter einem Felsen an der Balme und wartete darauf, dass die Fee kommen und ihr gewohntes Bad nehmen würde. Er musste nicht lange warten, da erschien die Fee auch schon, im Glanze ihres geheimnisvollen Wesens. Wie jedes Mal legte sie ihren funkelnden Diamanten ab, dessen Glitzern die Schönheit ihres Gesichtes noch verstärkte. Der Bursche, angetan von ihrer Schönheit, verliebte sich auf der Stelle in sie und ging auf sie zu, sie aber verwandelte sich im selben Augenblick in den fliegenden Drachen. Da er wusste, dass sie dieser Drache war, hatte er keine Angst, die Schlange zu packen.
Die gute Fee war so berührt über den Mut und die aufrichtige Liebe des Burschen, dass sie sich zurück verwandelte. Sie reichte dem Burschen Rosen und sagte zu ihm: “Nimm mit diesen weissen Rosen meine reine Glückseligkeit.“
Voller Freude über dieses unerwartete Glück, riss er am Ufer des Baches einige Binsen aus und arrangierte sie zu einem Strauss. Er streckte sie der schönen Fee entgegen und sagte: “Nimm mit diesen Zweigen all meine Kraft und meinen Stolz, für immer bin ich Dein!“
Voller Glück und Vertrauen glaubte die Fee, dass nun die Zeit ihrer Befreiung gekommen sei und der vom Schicksal bestimmte Retter vor ihr stehe. Sie gingen zurück in ihre Behausung in der Tiefe und sie zeigte ihm die Truhe voller Gold und Diamanten und verriet ihm den Tag und die Stunde, an dem sich der Schatz ausbreiten würde, im Mai bei Vollmond. Aber, vertraut nicht den Versprechen der Menschen, töricht wer es doch tut: die Fee hat die grausame Erfahrung gemacht.
Der Jüngling ist verschwunden und mit ihm das bekannte Geheimnis, welches vor langer Zeit von einem Notar aus Porrentruy in aller Form auf ein altes Pergament der Gemeinde Buix protokolliert wurde. Während der Aufregungen der grossen Revolution oder während des Durchzuges der Alliierten 1814 oder, wie einige Schlaumeier sagen, während dem vielen Ärger, welche die schnell durchfahrenden Züge dem Dorf bescherten, ging das Pergament und Hüter des Geheimnisses verloren und wurde nie mehr gesehen.
Man erzählt, es existiere noch heute, in den Archiven von Buix. Man bräuchte nur die Erlaubnis, in den Archiven der Gemeinde nachzuschauen und das Einverständnis aller Gemeindeangehörigen.
Zwei Sachen, die schwierig zu erreichen sind.
Aus : " Notices sur les châteaux de l’Evêché de Bâle par l’Abbé A. Daucourt ". Aus dem Französischen übertragen von Andi und Priska Vettiger
Eingelesen von der Mutabor Märchenstiftung auf www.maerchenstiftung.ch
La Dame de Milandre
Beaucoup ignorent que les cavernes profondes des grottes de Milandre sont la demeure de la Fée Arie, dite Dame de Milandre, dont la puissance était grande et bienfaisante. Depuis longtemps déjà, elle ne se montre plus aux yeux incrédules de notre époque sceptique. Les malins disent que la voie ferrée, le télégraphe, le téléphone et les mille autres merveilles qu’engendre le progrès moderne ont épouvanté la Fée Arie au point qu’elle fuit les mortels. Cependant, aux dires des gens de Buix, elle sort encore de son antre ténébreux, à la dérobée, le soir dans les mois brûlants de l’été, pour prendre son bain, à l’abri de tout regard indiscret. Avant de se plonger dans l’eau fraîche et limpide de la Balme, elle n’oublie jamais de déposer sur la margelle du bassin sa couronne où brille un diamant étincelant. Par prudence, elle se métamorphose en Vouivre (dragon aîlé d’Ajoie), le serpent del’Elsgau ou Ajoie, afin d’effrayer, dit-on, les naturiste qui pourraient être tentés de s’emparer de la pierre précieuse. Après avoir pris son bain accoutumé, la Fée rentre dans ses demeures souterraines où se trouve un coffre en fer rempli d’or et de diamants. Tout en contemplant ces richesses immenses, la Dame attend le moment prédit par le destin où un beau jeune homme, grand, fort, résolu, audacieux, viendra la délivrer. Tous les cent ans, la Dame blanche apparaît au sommet de la tour de Milandre, regardant si son sauveur s’annonce. Ce retour séculaire s’est toujours
fait bien régulièrement sans que le héros ait paru ou réussi.
Le trésor cependant est toujours renfermé dans le coffre de fer et se trouve dans l’une des cavernes que M. Burrus n’a pas encore osé explorer. A chaque siècle les pièces d’or s’étalent au clair de lune, dans le mois de mai. Pour les saisir, il suffit de savoir le jour et l’heure.
On dit toutefois que la Dame est d’une beauté remarquable, que pour conserver toute la fraîcheur de sa jeunesse, elle se baigne dans l’un des bassins des cavernes, probablement celles que l’on n’a pas encore osé visiter. Là se trouve le fameux coffre fort rempli d’or et de pierreries. Tenter
l’aventure ne serait pas chose à dédaigner. C’est la réflexion que fit un beau jeune homme de Buix ? on est intelligent dans cette commune ? s’embuscant donc un soir de juin, derrière une roche de la Balme, notre héros attendit que la belle Fée vienne prendre son bain accoutumé. Son attente ne fut pas longue. La Fée Arie apparut dans toute la splendeur de son être mystérieux. Comme de coutume, elle déposa son brillant diamant, dont les reflets rehaussèrent encore davantage l’éclatante beauté du visage de la Vierge. Le jeune homme en devint bien vite épris et s’approcha résolument. Mais la
Fée se transforma instantanément en Vouivre. Le jouvenceau qui l’avait vu devant cette métamorphose, dédaignant le diamant, ne craignit pas de saisir le serpent.
La bonne Fée, touchée de tant de courage et d’amour sincère, reprit sa forme naturelle et tendant des roses au jeune homme, elle lui dit : " Avec ces tendres roses blanches, prends ma pure félicité. "
heureux d’un bonheur inespéré, le jeune homme arracha brusquement des joncs à la rive du ruisseau et les arrangeant artistement, il les présenta à la belle nymphe des rochers par ces douces paroles : "Avec ces glorieuses branches, reçois ma force et ma fierté, je jure une éternelle flamme et pour toujours, je suis à toi. " confiante et heureuse, la nymphe de Milandre crut que l’heure de sa
délivrance était venue et que le sauveur que lui avait prédit le destin était devant elle. Rentrant dans ses demeures profondes, elle montra, témérairement, à son fiancé le coffre rempli d’or et de pierreries et lui donna le secret du jour et de l’heure où toutes ces richesses seront étalées au clair de lune du mois de mai. Mais comptez donc sur les promesses des hommes, bien sotte la jeune fille qui s’y fie ; la Fée en fit la cruelle expérience. Le jouvenceau disparut un beau jour, emportant le fameux secret qui fut consigné en bonne et due forme, par un notaire de Porrentruy, sur un vieux parchemin de la commune de Buix. Oublié pendant les troubles de la grande Révolution, ou durant le passage des alliés en 1814, ou plutôt, selon les rusés, pendant les mille ennuis causés à cette commune par le passage rapide des trains, le vieux parchemin gardien du secret, fut perdu de vue.
Il se trouve encore, dit-on, dans les archives de Buix. Il suffirait donc pour s’emparer du trésor de Milandre de l’autorisation de consulter les archives de cette commune et de l’accord de tous ses ressortissants. Deux choses difficiles à obtenir.
Tiré de : " Notices sur les châteaux de l’Evêché de Bâle par l’Abbé A. Daucourt "