«Früher gab es viele Gespenster», schreibt ein Freund von mir, ein alter Bergler. «Heute sind sie seltener. Es gab einen, der von mehr als einer Person gesehen wurde. Derjenige, der ihn am besten erkennen konnte, sagte, er habe keinen Kopf, sondern nur ein kleines Büschel Haare, das über dem Kragen seines Anzugs herausragte. Er war ein kleiner Mann, der Hosen und einen großen Anzug trug, der ihm bis zu den Knöcheln reichte.
Ein anderer Wiedergänger war eine ziemlich große Person, die einen Hut mit drei Ecken, einen schleifenden Gehrock und große Stiefel trug. Er hinterließ keine Spur von seinen Schritten im Schnee, denn er hatte kein Gewicht.
Ein anderer stand auf der Favairges-Brücke; er sah aus wie eine Katze, machte einen Höllenlärm und sah aus, als wolle er alles zerschlagen. Das war schon sehr beängstigend.
Eines Tages kam jemand von einer Beerdigung zurück und traf den Toten, der ebenfalls zurückkehrte, um in sein Haus zu gehen. Er erkannte ihn und der andere auch.
In der Nähe unseres Hauses hörte man nicht weit von einem Brunnen entfernt ein Jammern. Das war zwischen elf Uhr und Mitternacht, immer dann, wenn die Pferde im Stall getränkt wurden. Einmal fand sich jemand, der fragte, was das solle. Eine Stimme antwortete, dass man eines der Pferde bezahlen müsse, das bei soundso gestohlen worden war. Das Pferd wurde bezahlt und man hörte von da an nichts mehr. Es heisst aber, dass man die Wiedergängern nicht ansprechen sollte; es scheint ihnen aber nichts auszumachen.»
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, im Kapitel «Revenants et Trésors», ohne Titel
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
« Il y avait beaucoup de revenants dans le temps », m’écrit un de mes amis, vieux montagnard. « Ils sont plus rares aujourd’hui. Il y en avait un qui a été vu par plus d’une personne. Celui qui a pu le distinguer le mieux a dit qu’il n’avait point de tête, rien qu’un petit toupet de cheveux ou de poils qui sortaient au dessus du col de son habit. C’était un petit homme qui avait des pantalons et un grand habit qui lui descendait jusqu’aux jarrets.
Un autre revenant était un individu assez grand, portant un chapeau à trois coins, une redingote qui traînait et de grosses bottes. Il ne laissait aucune trace de ses pas dans la neige, car il n’était pas pesant.
Il y en avait un autre qui se tenait sur le pont des Favairges ; il ressemblait à un chat ; il faisait un tapage d’enfer ; il paraissait vouloir tout briser. Il y avait là suffisamment de quoi effrayer.
Un jour, un individu qui revenait d’un enterrement a rencontré le mort qui revenait aussi pour rentrer dans sa maison. Il l’a bien reconnu et l’autre aussi.
Près de chez nous, on entendait, non loin d’un bassin, des gémissements. C’était entre onze heures et minuit, chaque fois qu’on abreuvait les chevaux à l’écurie. Une fois, il s’est trouvé quelqu’un pour demander ce que c’était. Une voix a répondu qu’il fallait payer un des chevaux qui avait été volé à telle personne. On a payé le cheval et on n’a plus rien entendu. On dit pourtant qu’il ne faut rien dire aux revenants ; il paraît donc que ça ne leur fait rien. »