Jeder hat schon von der alten Hexe gehört, die vor allem in den letzten Tagen des Jahres so viele böse Streiche spielt, Zaubersprüche ausspricht und für tausend unangenehme Überraschungen sorgt. Sie reitet auf ihrem blinden Pferd, hält eine Rute in der Hand, hat einen krummen Rücken, ein faltiges Gesicht, wirres Haar, einen bösen Blick, eine krumme Nase und ein vorgestrecktes Kinn. Man sieht sie, wie sie nachts, nur mit ihren Nippeln bedeckt, von Ruine zu Ruine und von Haus zu Haus zieht. Vor ihr sollte man sich in Acht nehmen, um nicht auf ihre Rache oder ihre Spielchen hereinzufallen. Da sie verbittert und rachsüchtig ist, neckt sie gerne die Männer.
Im Pays-d'Enhaut wird den Spinnerinnen, die sich abends um die Spinnräder versammeln, noch immer eingeschärft, dass sie ihren Spinnrocken bis zum Weihnachtsabend verarbeitet haben müssen und dass sie darauf achten sollen, ihn «hinter dem Kamin zu verbergen», da sonst die «tsaôthe-vîdhe» das ganze Jahr über die Spinnrocken unentwirrbar verheddern werde.
In Villeneuve – und bis 1820 oder 1830 in vielen Dörfern unserer Alpen – versteckte man am Weihnachtsabend alle Spinnrocken aus Angst vor dem Fluch dieses bösen Geistes.
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: La tchausse-villha
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
La tchausse-villha
Tout le monde a entendu parler de cette vieille sorcière qui, dans les derniers jours de l’année surtout, se plaît à jouer tant de mauvais tours, à jeter des sorts et à causer mille surprises désagréables. Montée sur son cheval aveugle, tenant une verge à la main, le dos voûté, le visage ridé, les cheveux en désordre, l’œil méchant, le nez arqué, le menton en avant, on la voit, couverte de ses nippes, errer la nuit de ruine en ruine, de maison en maison. Il est sage de se méfier d’elle et de ne pas tomber sous le coup de ses vengeances ou de ses espiègleries. Ayant le caractère aigri et vindicatif elle se plaît à taquiner les hommes.
Au Pays-d’Enhaut, on répète encore aux fileuses qui se réunissent le soir autour des rouets qu’il faut que leur quenouille soit finie pour la veille de Noël et qu’elles aient soin de la « réduire derrière les cheminées » ; sinon la « tsaôthe-vîdhe » (orthographe du Pays-d’Enhaut) viendra pendant l’année emmêler les étoupes d’une manière inextricable.
À Villeneuve, et en maints villages de nos Alpes, jusqu’en 1820 ou 1830, on avait soin de cacher la veille de Noël toutes les quenouilles par crainte des maléfices de ce mauvais génie.