Am Ufer des schönen Chavonnes-Sees konnte man ebenfalls einen Drachen sehen. Er war so weiß wie Schnee. Wenn er sich auf dem Wasser bewegte und mit seinen langen Flügeln auf das Wasser schlug, war er wunderschön anzusehen. Er bekriegte alle Vögel, die das Pech hatten, an diesem Ort zu erscheinen, Enten, Krähen, Jungvögel und sogar Sperber hatten die größte Angst vor ihm, so dass die Ufer dieses Sees mit seinem klaren, grünlichen Wasser fast immer verlassen waren. - Wenn sich jedoch hübsche Mädchen, anmutige Frauen aus der Gegend von Ormont, den stillen Ufern näherten, schwamm unser Drache, von Ritterlichkeit beflügelt, schnell zu ihnen herüber, ließ sich von ihnen füttern und bedankte sich dann mit den anmutigsten Kapriolen. Dann machte er plötzlich einen Sprung, tauchte ab und war nicht mehr zu sehen.
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: Le dragon blanc du lac des Chavonnes
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
Le dragon blanc du lac des Chavonnes
Ormont-dessous
Sur les bords du joli lac des Chavonnes, on voyait également un dragon. Il était aussi blanc que la neige. Lorsqu’il s’avançait sur les eaux en les agitant et en les frappant de ses longues ailes, il était superbe à voir. Il faisait la guerre à tous les oiseaux qui avaient le malheur de paraître en ces lieux, canards, corbeaux, oisillons, éperviers même avaient de lui le plus grand effroi ; si bien que les rivages de ce lac aux eaux limpides et verdâtres étaient presque toujours déserts. – Cependant de jolies filles, d’accortes Ormonanches venaient-elles à s’approcher de ces bords silencieux, notre dragon, piqué de galanterie, s’empressait d’accourir en nageant auprès d’elles ; il recevait de leurs mains quelque nourriture ; il les remerciait ensuite en se livrant aux ébats les plus gracieux. Puis, tout à coup, il faisait un saut, plongeait et disparaissait à tous les regards.