Aigle
Wenn wir die Ebene verlassen und uns nun in die Berge begeben, finden wir in der Umgebung von Aigle, in der Nähe des Grande Eau, einen sehr malerischen Ort namens «en Fahi». Dort stand einst ein einsames Haus, das Schauplatz eines mysteriösen Dramas gewesen sein soll: «Eine junge und naive Fee war dort die Frau eines Bauern geworden. Sie hatte den natürlichen Reizen dieser Abgeschiedenheit all jene hinzugefügt, über die sie aufgrund ihrer übernatürlichen Herkunft verfügte. Sie hatte alles voller Liebe getan. Doch als der flüchtige Ehemann sie durch Verachtung und schändliche Untreue dazu zwang, ihr freies Leben als Tochter der Luft wieder aufzunehmen, beschränkte sie ihre Rache auf die Zerstörung ihrer eigenen Verzauberungen und hinterließ von sich selbst keine Spur mehr außer dem Namen.
Gegenüber von Fahi, auf der anderen Seite des Grande Eau, sieht man in silbernen Kaskaden die schönen Bäche der Fontanelles herabfließen. Auch dort hatten Feen ihre Höhlen und badeten gerne in dem klaren Wasser, das mit Moos bewachsen und von Büschen gesäumt war.
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: En Fahi
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
En Fahi
Aigle
Si, quittant la plaine, nous nous engageons maintenant dans la montagne, nous trouvons dans les environs d’Aigle, près de la Grande Eau, un emplacement fort pittoresque, nommé en Fahi. Là, s’élevait autrefois une maison solitaire qui passait pour avoir servi de théâtre à un drame mystérieux : « Une fée jeune et naïve y était devenue la femme d’un paysan. Elle avait ajouté aux charmes naturels de cette solitude tous ceux dont son origine surnaturelle lui permettait de disposer. Elle avait tout mis dans son amour. Mais l’époux volage l’obligeant à force de mépris, d’outrageantes infidélités, à reprendre sa libre existence de fille de l’air, elle borna sa vengeance à la destruction de ses propres enchantements et ne laissa d’elle d’autre trace qu’un nom. – Dans les lais bretons, où l’on trouve des récits pareils, les chevaliers remplacent le paysan, mais ne s’en tirent pas toujours aussi bien que lui. » (J. Olivier.)
En face de Fahi, de l’autre côté de la Grande Eau, on voit descendre, en cascades argentées, les belles sources de Fontanney. Là, des fées avaient aussi leurs grottes ; elles se baignaient volontiers dans ces eaux limpides, tapissées de mousse et bordées de buissons.