Villeneuve
Im Osten des regnenden Felsens, unweit der Felsen von Naye, in Sautodoz, befindet sich ein Stück Land, eine Heuwiese, die, wie viele andere Orte in unserem Land, den Namen «u Pra aux faïes», die Feenwiese, trägt. Ein 70-jähriger Mann aus Villeneuve erzählte mir, dass eine alte Frau namens Suzanne de C., die aus einer alten Familie der Gegend stammte, jedem, der es hören wollte, erzählte, dass sie beim Vorbeigehen eine der Feen getroffen hatte, die an diesem Ort spukte, während sie damit beschäftigt war, ihre Kleidung zu wechseln: «Ich hatte so grosse Angst, dass mich ein Zittern ergriff. Natürlich war sie eine Fee! Sie war so schön! Sie war gerade daran, ihre Toilette zu machen.»
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: Une fée surprise
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
Une fée surprise
Villeneuve
À l’orient du Scex que plliau, non loin des rochers de Naye, en Sautodoz, se trouve un fonds de terre, un fenage, qui, ainsi que bien d’autres endroits de notre pays, porte le nom de u Pra aux faïes. Un septuagénaire de Villeneuve m’a raconté qu’une vieille femme, du nom de Suzanne de C., issue d’une ancienne famille de la contrée, disait à qui voulait l’entendre qu’elle avait rencontré, en passant par là, une des fées qui hantait ce lieu, occupée à changer de toilette : « Y tant zu pouaire que la gruletta m’a pra... L’é sûr que l’éta ona fate ; l’éta tan balla ! Sé retschangea ! » (J’ai eu si peur qu’un tremblement m’a saisie. Bien sûr que c’était une fée ! Elle était si belle ! Elle faisait sa toilette.)