Corbeyrier
In einem einsamen Haus, das im Osten des Dorfes am Rande eines kleinen Waldes lag und Camp hiess, lebte ein seltsamer Servan, ein Hausgeist. Man hörte ihn tief unter der Erde, unter den Grundmauern des Hauses, auf sehr deutliche Weise trommeln.
Auf die Fragen, die ihm ein Dienstmädchen stellte, antwortete er mit einem Klopfen unter dem Fußboden.
«Wie viele Personen sind in diesem Zimmer? Wie viele Knöpfe hat Jean an seinen Gamaschen? Wie oft wird er auf dem Weg nach Yvorne hinunter hinfallen?»
Der kleine Kobold antwortete auf alles, sehr genau, mit diesen geheimnisvollen Trommelschlägen, an dessen erstaunliche Zahl sich mehr als ein Bergbewohner erinnert. Man riss das Haus ab, um die Ursache für diese eigentümlichen Schläge oder Rollen zu finden. Der Servan schwieg und wollte nicht mehr antworten. Man baute es an derselben Stelle wieder auf. Kaum war der erste Boden verlegt, begann der kleine Kobold wieder an, seine Trommel zu schlagen. Erst um das Jahr 1860 herum gelang es einem sehr ernsthaften und angesehenen Mann aus der Umgebung, der an den Ort des Geschehens gerufen wurde, den bösen Geist zu beschwören und ihn dazu zu bringen, das Land zu verlassen. Seitdem ist vom kleinen Tambur-Servan nichts mehr zu hören und er ist nur noch eine ferne und mysteriöse Erinnerung.
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: Un servan tambour.
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
Un servan tambour
Corbeyrier
Dans une maison solitaire, située à l’orient de ce village, au pied d’un petit bois, et portant le nom de Camp, se trouvait aussi un curieux servan. On l’entendait dans les profondeurs de la terre, sous les soubassements de la maison, battre du tambour d’une manière très distincte.
Aux questions que lui posait une domestique, il répondait par des coups frappes sous le plancher.
– Combien sommes-nous dans la chambre ?
– Combien Jean a-t-il de boutons à ses guêtres ?
– Combien tombera-t-il de fois en descendant à Yvorne ?
Le petit servan répondait à tout, très exactement, par ces coupa mystérieux, dont plus d’un montagnard a gardé pour lui le chiffre étonnant. – On démolit la maison pour trouver la cause de ces battements ou de ces roulements singuliers. Le servan se tut, il ne voulut plus répondre. On rebâtit sur le même emplacement. À peine le premier plancher fut-il posé, que le petit servan tambour se remit à battre de nouveau sa caisse. Ce ne fut que vers l’année 1860 environ qu’un homme très grave et très considéré des environs, ayant été appelé sur les lieux, réussit à conjurer le malin esprit et l’obligea à quitter le pays. Dès lors, il n’en est plus question, et il ne reste du petit servan tambour qu’un lointain et mystérieux souvenir.