Auch auf den Bergen von Villars, in der Pré Cochard, gab es ein berühmtes Loch, das heute gefüllt, aber noch sichtbar ist: Man nennt es das Loch von Lindaz oder Lindard (von «lenn», behauptet der Dekan Bridel, was Teich, Mare bedeutet). Man nennt es auch la Pacoresse (zweifellos von «pacot», schlammiges Gelände). Der Überlieferung nach habe sich dieses einst sehr tiefe Loch «in der Nacht geschlossen, in der der letzte männliche Nachfahre der einst mächtigen Adelsfamilie de la Tour starb, und durch dieses Loch war es, dass sein Hausgeist in die Erde zurückkehrte, um sich dort zu verstecken». Im Jahr 1832 war dieser Glaube weit verbreitet. Noch heute erzählt man sich, dass – aus Bosheit und um die Frauen zu ärgern, die weiter unten zwischen zehn und elf Uhr am Brunnen ihre Wäsche waschen oder ihren Spinat – er es ist, der die Quelle trübt, die aus dem Lindard entspringt. Er erdreistete sich, geheimnisvolle Kreuze auf die Rücken der Tiere oder auf die Stalltüren zu zeichnen. In den Scheunen spielte er allerlei Schabernack; im Stall band er zwei Färsen am selben Halfter zusammen oder ging sogar soweit, sie ohne Erlaubnis zu melken. Man sagt, er sei in diesem eingefallenen Loch gefangen.
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: Un Servan qui s’enterre.
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
Un Servan qui s’enterre
Sur les mêmes monts de Villars, au pré Cochard, il y avait un fameux trou, comblé aujourd’hui, mais visible encore : on le nomme le trou du Lindaz ou de Lindard (de lenn, prétend le doyen Bridel, qui signifie étang, mare). On l’appelle aussi la Pacoresse (de pacot sans doute, terrain boueux). La tradition affirme que ce trou, autrefois très profond, « se serait fermé dans la nuit dans laquelle mourut le dernier rejeton mâle de la noble famille de la Tour, jadis fort puissante, et que ce fut par ce trou que son esprit familier rentra dans la terre pour s’y cacher ». En 1832, cette croyance était populaire. Aujourd’hui, on raconte encore que, – par malice et pour chicaner les femmes qui, plus bas, font leur lessive ou lavent à la fontaine, entre dix et onze heures, leurs épinards, – c’est lui qui trouble la source provenant du Lindard. Il se permettait de dessiner des croix mystérieuses sur le dos des bêtes ou sur les portes des écuries. Dans les granges, il faisait des farces de toute sorte ; à l’étable, il liait deux génisses ensemble au même licol ou même se mêlait de les traire sans permission. À l’heure qu’il est, il serait bel et bien, dit-on, prisonnier dans cet entonnoir encombré.