Oberhalb von Folly, an einem Ort namens Creux aux mèges, in den Bergen von Villars, gab es ein Haus, in dem ein sehr bekannter Hausgeist spukte. Man nannte ihn «lu Servan à Hugonin». Später wurde er von anderen «lu Servan à de Joffrey» genannt. Das war zu einer Zeit, als jede Familie, die es sich leisten konnte, einen Hausgeist hatte. Nachts machte er sich bemerkbar, indem er auf die Sense klopfte. Man brachte ihm Essen in den Dachstock. Dieses Essen verschwand immer.
Unter anderem war er es, der eines Tages den Tod eines armen «Molare», eines Messerschleifers verursachte, der auf dem Weg zu den Höhen über Alliaz vorbeikam. Der tapfere Mann war allein unterwegs und hatte seinen kleinen Holzschrank mit dem traditionellen grossen Rad auf dem Rücken. Vielleicht war es windig, die Achse zu gut geschmiert oder es kamen die Äste auf dem Weg dazwischen? Jedenfalls drehte sich das Rad mehrmals auf den Schultern des «Molare». Er war überzeugt, dass es nur der böse Servan sein konnte, der sich auf seinen Rücken gesetzt hatte und ihm diesen Streich spielte und er erschrak so sehr, dass er tot umfiel. Daher der Name Crêt du Molare, der der Legende nach einem der hübschen bewaldeten Hügel gegeben wurde, die sich an der Grenze zwischen den Kantonen Waadt und Freiburg hinter dem Folly befinden.
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: Un Servan cause de Mort.
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
Un Servan cause de mort
Au-dessus du Folly, dans un lieu appelé le Creux aux mèges, sur les monts de Villars, il y avait une maison hantée par un Servan très connu. On l’appelait : « lu Servan à Hugonin », nommé plus tard par d’autres « lu Servan à de Joffrey ». C’était à l’époque où chaque famille un peu à son aise en avait un à son service. La nuit, il accusait sa présence « en tapant sur les senailles ». On lui portait à manger au galetas. Sa nourriture disparaissait sans faute.
Ce fut lui, entre autres, qui occasionna un jour la mort d’un pauvre « molare » (aiguiseur de couteaux) qui passait par là, en se dirigeant vers les hauteurs qui dominent l’Alliaz. Le brave homme marchait seul, ayant sur son dos sa petite armoire de bois, munie de la grande roue traditionnelle. Faisait-il du vent, l’essieu était-il trop bien graissé, ou les branches du chemin s’en mêlaient-elles ? Bref ! la roue, à diverses reprises, se mit à tourner sur les épaules du « molare ». Convaincu que ce ne pouvait être que le malin esprit qui avait pris siège sur son dos et lui faisait cette farce, il en eut une frayeur telle qu’il en tomba mort. De là le nom de Crêt du molare qui, d’après la légende, a été donné à une des jolies sommités boisées qui se trouvent à la limite des cantons de Vaud et de Fribourg, derrière le Folly.