Unweit von Château-d'Œx erhebt sich ein Berg, den man in der Gegend «la Becque de Tchou-Hans» (Anm.: heute: La Chuantse) nennt, auch «les Mossettes» genannt. Er befindet sich oberhalb von Grand Pâquier. Woher kommt dieser ausgefallene Name?
Eine alte Überlieferung besagt, dass früher ein deutscher Beamter, ein Vertreter «Unserer sehr erlauchten Herren von Bern», der in Château-d'Œx wohnte, es geschafft hatte, sich durch seine Art, seine grobe Sprache und sein Vorgehen der Bevölkerung höchst unsympathisch zu machen. Wie man weiß, waren die Vertreter ihrer Exzellenzen im Waadtland nicht immer die personifizierte Sanftheit und Anmut. Der hier genannte Herr, der den Namen Hans trug, wurde für die Bevölkerung offenbar immer unerträglicher. So geschah es eines Tages, dass er anlässlich irgendeiner Angelegenheit von einem alten Bergbewohner - vielleicht dem Riesen Pâtho - einen so kräftigen Tritt in die Nieren bekam, dass er dort oben auf der Kuppe zu Boden fiel, wo sein dicker Körper beim Aufprall zerplatzte.
Im Dialekt bedeutet das Wort "tschou": "Geh weg!" (tschouie-té: «Nimm dich in Acht!»). Der Spitzname «Becque de Tchou-Hans» erinnert also an die energische Methode, mit der der arme Magistrat gezwungen wurde, den Ort schnell zu räumen. «Tschou-Hans!» bedeutet so viel wie: «Geh weg, Hans!» Dieser Befehl kann auf noch energischere und brutalere Weise in unserem waadtländischen Patois oder Französisch mit dem Wort: «Ouze! décampe! va dehors!» übersetzt werden, das aus dem Deutschen kommt: «aus! geh aus!»
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: La Becque de Tchou-Hans
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
La Becque de Tchou-Hans
Non loin de Château-d’Œx s’élève une montagne qu’on nomme dans le pays « la Becque de Tchou-Hans », appelée aussi « les Mossettes ». Elle est située au-dessus du grand Pâquier. D’où provient ce nom baroque ?
Une vieille tradition raconte qu’autrefois un fonctionnaire allemand, représentant de « Nos très illustres Seigneurs de Berne », domicilié à Château-d’Œx, avait réussi à se rendre des plus antipathiques à la population par sa manière d’être, son grossier langage et ses procédés. Comme on s’en souvient, les représentants de leurs Excellences, dans le pays de Vaud, n’étaient pas toujours la douceur et la grâce personnifiées. Or, celui dont il est ici question, portant le nom de Hans, devenait, paraît-il, de plus en plus insupportable à la population. Aussi, un beau jour, à l’occasion de je ne sais plus quelle affaire, il arriva qu’il reçut au bas des reins, d’un vieux montagnard, – le géant Pâtho, peut-être, – un si vigoureux coup de pied, qu’il s’en fut choir là-haut, sur ce mamelon, où son gros corps, en tombant, « s’éclafa ! »
En patois, le mot tschou signifie « Gare ! va-t’en ! » (tchouie-té ! prends garde !) Le surnom de Becque de Tchou-Hans rappelle donc le procédé énergique employé pour obliger ce pauvre magistrat à vider rapidement les lieux. « Tchou-Hans ! » veut dire ainsi : « Va-t’en, Hans ! » Cet ordre peut se traduire d’une manière plus énergique encore et plus brutale dans notre patois ou français vaudois par le mot : « Ouze ! décampe ! va dehors ! » qui vient de l’allemand : « aus ! geh’ aus ! »