Nachdem wir über einen berühmten Stein in der Umgebung von Gryon gesprochen haben, müssen wir noch einen anderen erwähnen, der es verdient, erwähnt zu werden, obwohl er eine viel prosaischere Rolle spielt: Es handelt sich um den Scex de bouéta-couaire, der auch "Elf-Uhr-Felsen" genannt wird. Wenn man sich zwischen Les Posses und Le Chêne befindet, sieht man auf der anderen Seite des Avençon-Tals, am linken Ufer des Flusses, einen ziemlich hohen, steilen Felsen, der Gryon und Les Posses zugewandt ist. Er heißt «Scex de bouéta-couaire». - Bouéta-couaire bedeutet im Waadtländer Dialekt wörtlich übersetzt: zum Kochen bringen. Dieser Name geht auf eine unvordenkliche Zeit zurück. Er wurde diesem Felsen gegeben, weil die Sonne, die ihn gegen elf Uhr beleuchtet, mit ihren Strahlen den Zeitpunkt anzeigt, an dem die Hausfrauen das Mittagessen «zum Kochen bringen" müssen. So dient der Scex de bouéta-couaire den Köchinnen und allen Frauen, die auf dem rechten Ufer des Avençon kulinarische Pflichten zu erfüllen haben, als Sonnenuhr.
Andere Orte, Felsen oder Weiden, leisten ähnliche Dienste. So kann man zum Beispiel im Rhonetal mit der Heuernte beginnen, wenn die Schneeschmelze an die Hänge des Dent du Midi eine große weiße Sichel gezeichnet hat. - In der Umgebung von Vevey können die Blattschneiderinnen, die im Frühjahr für den Weinbau eingesetzt werden, aus Savoyen oder anderen Ländern anreisen, wenn die Hänge des Agites über Roche und Villeneuve schneefrei sind. Daher der Name Montagne des effeuilleuses oder des effeuilles für diese schöne Weide, die man schon von weitem sehen kann. - In der Umgebung von Yvorne kann man nicht sicher sein, dass der Frühling schon eingetreten ist, solange das aufkeimende Grün der Wälder nicht über die Trois Roches hinausgeht, wo der Pfad von Corbeyrier nach Leysin verläuft.
Gegenüber von Ollon, am linken Rhoneufer in Muraz, erhebt sich an den Bergflanken ein gigantisches Geröllfeld aus Steinen und gräulicher Erde, das die Form einer Schaufel oder eines Fächers hat und dessen abgerundete Basis sich zur Ebene hin ausbreitet. Für unsere Bergbewohner, die es ständig vor Augen haben, ist dieses Geröllfeld ein häufiger Anlass für scherzhafte Bemerkungen. Er wird verwendet, um einer Dorfbewohnerin zu drohen, die zu wählerisch ist, wenn sie einen Bewerber ablehnt. In diesem Fall zeigt man ihr jenseits der Rhone die «Pala» (Schaufel) von Muraz, wie der Felssturz in der Gegend genannt wird. «La Pala», die sich in ihrer kargen Ödnis in der Sonne erhebt, ist der Ort, an den sich alle Mädchen, die nicht geheiratet haben, weil sie zu wählerisch waren, zur Sühne für ihre Schuld werden begeben müssen. Sie sind dazu verdammt, den steilen Hang aus Sand und rollenden Steinen immer und immer wieder hinaufzuklettern. «Catherine, pass auf, nimm dich vor der Pala in Acht!», wird ein Onkel zu seiner Nichte sagen, die aus irgendwelchen Gründen nichts von den Heiratsanträgen hält, die ihr von den Herren aus der Umgebung gemacht werden.
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: Le Scex de bouéta-couaire
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
Le Scex de bouéta-couaire
Après avoir parlé d’une pierre célèbre des environs de Gryon, nous devons en mentionner une autre encore qui mérite d’être signalée, bien qu’elle ait un rôle beaucoup plus prosaïque : C’est le Scex de bouéta-couaire, appelé aussi : « le Rocher de onze heures ». Lorsqu’on se trouve entre les Posses et le Chêne, on voit de l’autre côté de la vallée de l’Avençon, sur la rive gauche de la rivière, un rocher à pic assez élevé, faisant face à Gryon et aux Posses. Il se nomme le Scex de bouéta-couaire. – « Bouéta-couaire » signifie littéralement en patois : Meta cuire. Ce nom remonte à un temps immémorial. Il a été donné à ce roc parce que le soleil, l’éclairant vers onze heures, indique par ses rayons le moment où les ménagères doivent « mettre cuire » le repas de midi. C’est ainsi que le Scex de bouéta-couaire sert de cadran solaire aux cuisinières et à toutes les femmes qui ont des devoirs culinaires à remplir sur la rive droite de l’Avençon.
D’autres endroits, rocs ou pâturages, rendent des services analogues. C’est ainsi, par exemple, que, dans la vallée du Rhône, on peut commencer les moissons lorsque la fonte des neiges a dessiné aux flancs de la Dent du Midi une grande faucille blanche. – C’est ainsi encore que, dans les environs de Vevey, les effeuilleuses, employées au printemps pour la vigne, peuvent arriver de Savoie ou d’ailleurs lorsque les pentes des Agites, sur Roche et Villeneuve, sont dégagées de neige. De là le nom de Montagne des effeuilleuses ou des effeuilles donné à ce beau pâturage qu’on voit de très loin. – Dans les environs d’Yvorne, on n’est pas sûr d’être arrivé au printemps aussi longtemps que la verdure naissante des forêts n’a pas dépassé les Trois roches, où passe le sentier qui conduit de Corbeyrier à Leysin.
En face d’Ollon, sur la rive gauche du Rhône, en Muraz, on voit se dresser, aux flancs de la montagne, un gigantesque éboulis de pierres et de terre grisâtre, en forme de pelle ou d’éventail, dont la base arrondie s’étale vers la plaine. Pour nos montagnards qui l’ont sans cesse sous les yeux, ce pierrier donne fréquemment occasion à des propos narquois. Il sert à menacer une villageoise trop difficile à l’égard des prétendants qu’elle s’obstine à refuser. Dans ce cas, on lui montre, au-delà du Rhône, la Pala (pelle) de Muraz, nom qu’on donne dans la contrée à cet éboulement. « La Pala », qui se dresse au soleil, dans sa stérile aridité, est le lieu où devront se rendre, pour l’expiation de leur faute, toutes les filles qui auront manqué de se marier pour avoir été trop difficiles. Elles seront condamnées à remonter sans cesse et sans aboutir cette pente raide, faite de sable et de pierres roulantes. « Catherine, fa atteinchon ! Fan te veilli la Pala ! » (Catherine ! fais attention ! Prends garde à la Pala !) dira un oncle à sa nièce, laquelle a des raisons pour être insensible aux propositions de mariage qui lui sont faites par les galants d’alentour.