Auf den Rochers de Naye - Aux Rochers de Naye

Land: Schweiz
Kategorie: Sage

Wer kennt die Anstrengungen und den Schweiß, die diese schönen Felswände über unserem See in der Vergangenheit all jene gekostet haben, die sich auf der Suche nach Gold bemüht haben, sie bis in ihre geheimsten Tiefen zu durchsuchen? Man könnte viele Namen dieser ausdauernden und belohnten Bergleute nennen.

In Chailly zum Beispiel erinnert man sich an Jean Blanc, genannt der Kräuterkundler, und François Yersin, genannt "Saucé", die sich, nachdem sie «ihre Reben gemacht» hatten, auf die Suche nach den Schätzen machten, die in der Naye oder in der Nähe der Ruinen von Saleuscex verborgen waren. Jean Blanc brachte eines Tages von einer dieser Expeditionen einige Kieselsteine mit, in die kleine, sehr harte, regelmäßig geformte Steine eingelegt waren, die wie Gold glänzten. Es handelte sich um Kupferpyrit, in dem, wie man weiß, nicht mehr Gold zu finden ist als in einem Schafsohr. Es bedurfte nicht mehr viel, um viele Phantasien zu wecken und viele Bergleute in Bewegung zu setzen.

Einer derjenigen, die bis 1860 die meiste Energie aufbrachten, war zweifellos David Talon aus Pertit, der sich nicht scheute, «mehrere Tausend Francs seines Vermögens» für die Suche auszugeben. Seinen Ausgrabungen und Untersuchungen zufolge sind die Rochers de Naye im Inneren von sehr ausgedehnten und tiefen unterirdischen Gängen durchzogen, ohne dass es zwischen ihnen immer Verbindungsgänge gibt. Man kann durch verschiedene Eingänge in diese unterirdischen Gänge eindringen, von denen mehrere heute von den Sennern mit Steinen oder Hecken verdeckt werden, um das Vieh fernzuhalten. Aus einem dieser Eingänge, «la tanne à l'oura», der Windhöhle, kommt ein sehr kalter Luftstrom, der von den großen Eisablagerungen stammt, die sich im Berg befinden und mit verschiedenen Tierknochen vermischt sind. Es gibt einen weiteren auf der Seite von Bonandon, der zu einem Stollen führt, dessen Grund man erst nach einer Stunde Fußmarsch erreicht und in dem der Überlieferung nach Gold und Silber zu finden sein soll. Ein dritter Eingang mit einem doppelten Hohlraum, die «tanna dé mineurs», in der Mitte der Felsen, hinter den "verbrannten" Chalets, wurde oft von Ormonanern auf der Suche nach einem unauffindbaren Schatz durchsucht. Ein letztes erreicht man schließlich, indem man den Weg über die Felsbänder nimmt. Eine sechsundzwanzig Fuß lange Leiter erleichterte den Forschern früher den Zugang. Auf der Innenseite befand sich ein runder Balken, der am Felsen befestigt war und zum Auf- und Abwickeln eines sechsunddreißig Faden langen Seils diente.

David Talon war kaum vierzehn Jahre alt, als er schon auf den Höhen von Naye umherstreifte und sich in die Tiefe abseilen ließ. Kühne junge Mädchen, die von seinen Erzählungen angezogen wurden, scheuten sich nicht, ihn dorthin zu begleiten. Aber um zu vermeiden, dass man sich in diesen Labyrinthen, in die man mit Laternen hinabsteigen musste, verirrte, und um vor allem eine bessere Chance auf Erfolg zu haben, war es nach Meinung der Alten wichtig, den Rat derjenigen zu befolgen, die sich mit Magie auskannten und wussten, wie man die verborgensten Geheimnisse aufdecken konnte. Daher wurde dem Grimoire, dem berühmten Zauberbuch, dort oben große Bedeutung beigemessen. Um sich bei dem Ziegenbock, der die Schätze bewachen sollte, beliebt zu machen und den Gnomen, die seinen Hofstaat bildeten, zu schmeicheln, musste man unter anderem darauf achten, dass man, bevor man sich an die Arbeit machte, irgendwo Eingeweide und Brustfleisch eines Kalbs als Opfer für die Berggeister deponierte. Ohne diese Vorsichtsmaßnahme waren alle Mühen umsonst. Die Forscher, die nachts arbeiteten, konnten oft sehen, wie die Gnome als Sternschnuppen von den Felsen in die Luft stiegen. Diese Geschichte erzählten sich noch bis zum Ende des 18. Jahrhunderts diejenigen, die sich für die Suche nach den angeblichen Schätzen nach Naye begaben.

Ein weiterer unerschrockener Sucher war Gabriel Fornay aus Villeneuve. Er erzählte jedem, der es hören wollte, dass er, als er mit Freunden in dieser Gegend graben ging, ein riesiges Tier, ein Monster, auf sich zukommen sah. Er erschrak so sehr, dass er sein Werkzeug fallen ließ und sich so schnell wie möglich aus dem Staub machte: «Die Angst hat uns gepackt und wir sind geflohen.»

Vergessen wir schließlich nicht den guten Michel Mamin, der 1779 starb, lange Zeit ebenfalls durch diese unterirdischen Gänge streifte und in seinen Papieren ein sehr originelles Testament hinterließ. In dieser Urkunde, die seinen letzten Willen darstellt, zeigt sich, dass sein Herz größer war als sein Vermögen: Er erklärte, dass er sein Kapital in Höhe von... 2000 alten Francs... «an alle Armen des Universums» vererbte! Diese Bestimmung brachte die Testamentsvollstrecker in rechte Verlegenheit. Auch heute noch wird die Rente aus diesem Kapital von der Gemeinde Les Planches sehr weise verwaltet. Sie wird zur Linderung der Not von bedürftigen Kranken und armen Reisenden verwendet, die aus so vielen verschiedenen Ländern in diese wunderbare Gegend kommen.

 

Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: Aux Rochers de Naye
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch

 

 

Aux Rochers de Naye

Qui dira les efforts et les sueurs que ces belles parois de rochers dominant notre lac ont coûtés dans le passé, à tous ceux qui, pour y trouver de l’or, se sont évertués à les fouiller dans leurs plus secrètes profondeurs ! On aurait à citer bien des noms parmi ces mineurs plus persévérants qui récompensés.

À Chailly, par exemple, on garde le souvenir de Jean Blanc, dit l’herboriste, et de François Yersin, dit : « Saucé », qui, une fois « leurs vignes faites », se mettaient à la recherche des trésors cachés en Naye ou près des ruines de Saleuscex. Jean Blanc rapporta un jour d’une de ces expéditions quelques cailloux, où se voyaient incrustées de petites pierres fort dures, aux formes régulières, brillant d’un éclat semblable à celui de l’or. C’étaient des pyrites de cuivre où, comme on sait, il ne se trouve pas plus d’or que dans l’oreille d’un mouton. Il n’en fallut pas davantage pour mettre bien des imaginations en branle et de nombreux mineurs en activité.

Un de ceux qui, jusqu’en 1860, y mit le plus d’esprit de suite fut, sans contredit, David Talon, de Pertit, qui ne craignit pas de consacrer à ces recherches « plusieurs milliers de francs de sa fortune ». À en croire ses fouilles et ses investigations, les Rochers de Naye sont intérieurement traversés par des souterrains très étendus et d’une grande profondeur, sans qu’il y ait toujours entre eux de galeries de communication. On peut pénétrer dans ces souterrains par diverses entrées, dont plusieurs ont été masquées aujourd’hui par les armaillis, au moyen de pierres ou de haies, en vue d’en éloigner le bétail. D’une de ces entrées (la tanne à l’oura, la caverne du vent) sort un courant d’air très froid provenant de grands dépôts de glace qui se trouvent dans la montagne, mêlés à divers ossements d’animaux. Il y en a une autre du côté de Bonandon, qui donne accès à une galerie au fond de laquelle on ne parvient qu’au bout d’une heure de marche, et où, selon la tradition, il y aurait de l’or et de l’argent. Une troisième entrée, avec double cavité (la tanna dé mineurs, au centre des rochers, derrière les chalets « brûlés »), a été fouillée souvent par des Ormonans, en quête d’un trésor introuvable. On en atteint enfin une dernière en prenant les rochers en écharpe. Une échelle de vingt-six pieds aidait autrefois les chercheurs à y parvenir plus aisément. À l’intérieur se trouvait une poutre ronde fixée au rocher, qui servait à enrouler ou à dérouler une corde longue de trente-six brasses.

À peine âgé de quatorze ans, David Talon errait déjà sur les hauteurs de Naye et se laissait dévaler dans leurs profondeurs. De hardies jeunes filles, attirées par ses récits, ne craignirent même pas de l’y accompagner. Mais pour éviter, paraît-il, de s’égarer dans ces labyrinthes, où l’on descendait avec des lanternes, et pour avoir surtout meilleure chance de réussir, il importait, disaient les anciens, de suivre les conseils de ceux qui connaissaient la magie et la manière de découvrir les secrets les plus cachés. Aussi le Grimoire fut-il mis là-haut à large contribution. Pour se rendre favorable le bocan (bouc), qui était censé garder les trésors, pour flatter les gomos qui formaient sa cour, il fallait entre autres, avant de se mettre à l’œuvre, avoir soin de déposer quelque part, comme sacrifice aux génies de la montagne, des entrailles et des poitrines de veau. Sans cette précaution, toutes les peines restaient inutiles. Les chercheurs, qui travaillaient la nuit, pouvaient souvent voir les gnomes, sous forme d’étoiles filantes, s’échapper des rochers et s’élancer dans les airs. C’est ce que racontaient encore, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, ceux qui se rendaient en Naye pour crosa (c’est-à-dire pour chercher les prétendus trésors).

Un autre chercheur intrépide fut Gabriel Fornay, de Villeneuve. Il racontait à qui voulait l’entendre qu’en allant avec des amis fouiller dans ces parages, il vit venir à lui une bête énorme, un monstre. Il en eut une telle peur qu’il lâcha ses outils et décampa au plus vite : « La pouaira no s’a pra et no vaiqué frou ! » (La peur nous a saisis et nous nous sommes enfuis.)

N’oublions pas enfin le nom du bon Michel Mamin, mort en 1779, qui parcourut longtemps aussi ces souterrains et laissa dans ses papiers un testament très original. Dans cet acte, expression de ses dernières volontés, son cœur se montre plus grand que sa fortune : il déclare léguer ses capitaux (se montant à... 2000 francs anciens)... « à tous les pauvres de l’univers ! » Cette disposition ne laissa pas d’embarrasser les exécuteurs testamentaires. Aujourd’hui, la rente de ce capital est encore très sagement administrée par la commune des Planches. Elle est affectée au soulagement des indigents malades et des pauvres voyageurs qui, de tant de pays divers, viennent à passer dans cette admirable contrée.

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