Die folgende Geschichte zeigt, welche Rolle Satan beim Schutz oder Besitz von Schätzen spielte und wie leicht der Aberglaube bei uns noch ausgenutzt werden kann.
Die folgenden Ereignisse ereigneten sich vor etwa fünfzig Jahren in Bex. Sie erregten in der Gegend und in der Waadtländer Presse großes Aufsehen, da sie sich vor dem Gericht in Aigle abspielten, zur Verwunderung und Erheiterung eines großen Publikums, das herbeigeeilt war, um der Verhandlung beizuwohnen.
Die beiden Brüder M., die in der Nähe von Bex lebten, hatten gutgläubige Walliser von der Existenz eines an einem bestimmten Ort versteckten Schatzes in Millionenhöhe überzeugt. Um den Schatz zu finden und ihn zu erbeuten, müsse man sich den Teufel günstig stimmen.
Zu diesem Zweck sei es wichtig, ihm einige Geschenke zu machen und ihm um Mitternacht in einem Wald in der Nähe des Avançon bei einem bestimmten Baum guten Wein und fünfhundert Franken in schönen Münzen zu überbringen.
Zur vereinbarten Zeit stellten sich die beiden Brüder M. in dem angegebenen Wald auf, aber nicht ohne vorher einige Vorbereitungen getroffen zu haben, d. h. nachdem sie sich mit großen Blechplatten ausgerüstet und ein ganzes System von Feuerwerkskörpern, roten bengalischen Fackeln, Raketen, Knallkörpern und Petarden aller Art aufgestellt hatten, die in dem Moment, in dem die Säcke mit den Münzen abgelegt wurden, eine entsetzliche und furchterregende Wirkung haben mussten.
Kurz vor Mitternacht kamen unsere tapferen Walliser an, ebenso verstohlen wie verwundert und mit laut klopfendem Herzen. Die Summe wird getreulich am richtigen Ort platziert. Der Wein wird aus den Säcken geholt. Kaum sind der letzte Sack und die letzte Flasche abgestellt, bricht plötzlich ein beispielloser Lärm los, von Feuer und Flammen aller Art begleitet. Unsere braven Miteidgenossen erschraken und ergriffen die Flucht, wobei sie im allgemeinen Durcheinander ihre Säcke mit den Münzen im Gebüsch zurückließen.
Einer der unglücklichen Getäuschten stürzte in wildem Lauf, als er sich von Raketen und Knallkörpern verfolgt sah, kopfüber in den Avançon, wo er eine ganze Weile lang mit beiden Beinen in der Luft strampelte. Als er wieder zur Besinnung kam, stand er auf, sah ein kleines Licht und hörte, wie die beiden Brüder M. in Fröhlichkeit ausbrachen. Eine plötzliche Erleuchtung durchfährt sein erfrischtes Gehirn: «Da hat uns wohl jemand einen Streich gespielt», denkt er.
Überzeugt von seiner Entdeckung folgt er der flackernden Laterne der beiden angeblichen Zauberer durch den Wald zurück zu ihrem Haus. Er lauscht ihren Reden und hört, wie der eine deutlich zum anderen sagt: «Das hat aber gut geklappt!». Wütend nähert er sich, betritt ihr Haus und ruft: «Ihr seid Schurken! Ihr habt uns reingelegt! Ihr werdet mir jetzt sofort den Teufel zeigen, sonst gehe ich vor Gericht!» - «Heute Nacht nicht mehr», antworteten die Brüder M. ruhig, «um den Teufel gut sehen zu können, muss es hell sein und wir müssen allerlei Beschwörungen aussprechen.»
Also warteten sie auf den Tag. Und während einer der Brüder M. den armen Walliser so gut wie möglich unterhält oder ihm ein wenig Ruhe gönnt, bereitet der andere zusammen mit seiner Frau im Ofen eine Teufelserscheinung vor, so monströs wie möglich, mit Hahnenfedern, Pferdekummet, schrecklichen Augen, kurz gesagt, eine Mischung aus Dingen und Formen, die unmöglich zu beschreiben sind.
Am Morgen war der Teufel fertig. Er war hässlich. Als unser Walliser ihn nach dieser schrecklichen Nacht plötzlich so nahe vor sich sah, packte ihn erneut ein so großes Entsetzen, dass er auf der Stelle abhaute.
Er erzählte die Geschichte, und man lachte herzlich über seine Dummheit. Als er zum zweiten und letzten Mal merkte, dass er auf schändliche Weise getäuscht worden war, reichte er Klage ein.
Der Fall wurde vor dem Gericht in Aigle verhandelt. Der Advokat Louis Ruchonnet plädierte für die Hexer von Sublins, die, diesmal ohne Feuerwerk, den Weg ins Gefängnis antreten mussten, wo sie mehrere Monate lang Zeit hatten, weise Überlegungen anzustellen.
Beweist diese Geschichte nicht – und es gäbe noch viele andere Begebenheiten, die man anführen könnte – , dass die Vorstellung, man könne Beziehungen zum Teufel unterhalten, bei uns immer noch tief verwurzelt ist und dass, wenn nur irgendein Scharlatan sich seine Dreistigkeit bezahlen zu lassen und die Fantasie anzuregen weiß, er Menschen finden wird, die ihm zuhören?
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: Le diable de Sublins
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
Le diable de Sublins
Le récit suivant montrera le rôle qu’on faisait jouer à Satan, dans la garde ou la possession des trésors, et à quel degré il est encore facile d’exploiter chez nous la superstition.
Les faits suivants se passèrent à Bex, il y a une cinquantaine d’années. Ils firent grand bruit dans la contrée et dans la presse vaudoise, car ils vinrent se dérouler devant le tribunal d’Aigle, au milieu de la curiosité et de l’hilarité d’un nombreux public accouru pour assister aux débats.
Les deux frères M., vivant aux environs de Bex, avaient réussi à convaincre de naïfs valaisans de l’existence d’un trésor de plusieurs millions caché en un certain lieu. Seulement, pour le découvrir et parvenir à s’en emparer, il fallait se rendre le diable favorable.
Dans ce but, il importait de lui faire hommage de quelques présents et de lui apporter, au coup de minuit, dans une forêt des environs, près de l’Avançon, au pied de tel arbre indiqué, du bon vin et cinq cents francs en beaux écus.
À l’heure convenue, les deux frères M. eurent soin de se poster dans le bois désigné, mais non sans avoir fait d’utiles préparatifs, c’est-à-dire après s’être munis de grandes plaques de tôle et avoir disposé tout un système de feux d’artifice, flammes de bengale rouges, fusées, pétards et détonations de toutes sortes, qui, au moment où les sacs d’écus auraient été déposés, devaient produire un effet épouvantable et terrifiant.
Un peu avant minuit, nos braves Valaisans arrivent en tapinois, avec autant de mystère que de silence et leurs cœurs battant bien fort. La somme est fidèlement placée au bon endroit. Le vin est déchargé des hottes. À peine le dernier sac et la dernière bouteille ont-ils été déposés, que tout à coup éclate un tintamarre sans précédent, accompagné de feux et de flammes de toute espèce. Une frayeur subite s’empare de nos bons confédérés, qui jugent prudent de détaler à toutes jambes, mais en laissant, au milieu du désordre général, leurs sacs d’écus dans les broussailles.
Un des malheureux mystifiés, se précipitant dans une course échevelée et se voyant poursuivi de fusées et de pétards, alla tomber la tête la première dans l’Avançon, où il resta pendant un assez grand moment à barboter les deux jambes en l’air. Revenu à lui cependant, il se relève ; il voit une petite lumière et entend les deux frères M. se livrer à des accès de gaieté. Une clarté subite éclaire son cerveau rafraîchi : « Gage qu’on nous a fait une farce ! » se dit notre homme.
Convaincu du bien fondé de sa découverte, il suit à travers bois la lanterne vacillante de nos deux prétendus sorciers regagnant leur demeure. Il les écoute parler et entend l’un dire distinctement à l’autre : « Pour le coup, ça a bien réussi ! » Furieux, il s’approche, entre dans leur maison et s’écrie : « – Vous êtes des coquins ! vous nous avez mis dedans ! vous allez à l’instant me faire voir le diable, sinon je porte plainte en justice ! » – « Pour cette nuit, plus moyen, répondent calmement les frères M. Il nous faut, pour le bien voir, être en plein jour et toutes sortes d’invocations. »
On attendit le jour. Et, pendant qu’un des frères M. entretient du mieux qu’il peut le pauvre Valaisan, ou le laisse prendre un peu de repos, l’autre, de concert avec sa femme, prépare dans le four une apparition du diable, aussi monstrueuse que possible, avec plumes de coq, collier de cheval, yeux terribles, bref, un ensemble de choses et de formes impossibles à décrire.
Au matin, le diable fut prêt. Il était hideux. Quand, après cette nuit terrible, notre Valaisan le vit tout à coup si près de lui, il fut saisi de nouveau d’une telle frayeur qu’il décampa sur-le-champ.
Il raconta la chose, et on se moqua cordialement de sa bêtise. Aussi, pour la seconde et dernière fois, se rendit-il compte qu’il avait été indignement mystifié et il déposa une plainte.
La cause fut portée devant le tribunal d’Aigle. M. l’avocat Louis Ruchonnet plaida pour les sorciers de Sublins, qui, sans feu d’artifice cette fois, durent prendre le chemin de la prison, où, pendant plusieurs mois, ils eurent le loisir de faire de sages réflexions.
Cette histoire ne prouve-t-elle pas, – et il y aurait bien d’autres faits à citer, – que l’idée qu’on peut soutenir des relations avec le diable est encore fort enracinée chez nous et que, pour peu que quelque charlatan sache payer d’audace et frapper l’imagination, il trouvera des gens pour l’écouter ?