Da der Teufel Menschen, Gütern, Vieh und Neubauten schaden konnte, galt es, sich vor seinen Angriffen und Listen zu schützen.
In Ormont-dessus, berichtet die Legende, dass um das Jahr 1400, bevor man sich für den Standort der heutigen Kirche entschied, drei Pflöcke an drei verschiedenen Orten aufgestellt wurden: einer in Les Jans, einer in Les Thomasseys und der dritte am linken Ufer des Grande Eau, am Fuße des Rachy. «Der letzte verbleibende Pfahl», so die damaligen Ratsmitglieder, «wird uns den Ort anzeigen, an dem wir unsere Kirche errichten sollen. Das wird mit Sicherheit der Beweis dafür sein, dass zumindest an dieser Stelle der Teufel nichts ausrichten kann.» Was geschah daraufhin? Der Pfahl der Jans fiel zuerst durch einen Windstoß um, dann der der Thomasseys, und leider war der Pfahl, der als letzter stehen blieb, der einzige, der «auf der Rückseite des Tals» an der ungünstigsten Stelle aufgestellt wurde, die von da an Vers l'Église genannt wurde. Der Teufel musste seine Finger im Spiel gehabt haben, um eine solche Wahl zu treffen. Diese Kirche und das benachbarte Pfarrhaus liegen so einzigartig in Bezug auf die Sonne, dass ein Gemeindemitglied einmal zu mir sagte: «Ja wirklich! Die Leute von Vers l'Église müssen aufpassen, dass sie die Sonne sehen; dort ist es gut, wenn man zu zweit ist: der eine sieht sie aufgehen, der andere untergehen, und man ist nie sicher, dass man sie nicht verpasst… Auf jeden Fall kann der Herr Pastor am Weihnachtstag vom Sonnenaufgang bis zum Sonnenuntergang predigen, ohne Gefahr zu laufen, jemals zu lang zu werden!»
Diese Kirche wurde etwa 1420 geweiht und war bis 1480 ein einfaches Nebenhaus der Kirche von Ormont-dessous, das unter dem Schutz des heiligen Theodul stand. - Am 27. September 1430 gewährte Vauthier, Bischof von Sitten, allen, die zu Ostern, Pfingsten, den Festen der Heiligen Maria und des Heiligen Theodul sowie am Jahrestag der Einweihung zu diesem heiligen Ort pilgerten, einen Ablass von 40 Tagen. Bis 1480 mussten Erwachsene und Gesunde, die in Ormont-dessus wohnten, an gewöhnlichen Sonntagen die Messe in Le Sépey besuchen, andernfalls wurde eine Geldstrafe von drei Groschen verhängt. Um die bösen Kräfte des Teufels endgültig abzuwehren, erhielt diese Kirche laut Urkunde vom 30. Oktober 1505 von Bruder Jean Parisanère, Verwalter des Klosters Saint-François in Lausanne, der sie Bruder Jean de Saint-Laurent desselben Ordens übergab, die folgenden heiligen Reliquien: «Ein kleines Stück des Gewandes und der Tunika (de panno et tunica) des heiligen Franziskus, des Bekenners, aus dem Teil des besagten Gewandes und der Tunika, der sich im Reliquienschrein des erwähnten Klosters befindet; außerdem einen Teil der Reliquien der elftausend Jungfrauen. ... » In dieser Kirche St. Theodul wurden später zwei Altäre geweiht, einer dem heiligen Georg und der andere trug den Namen «Kapelle aller Seelen».
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: Les piquets du diable
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
Les piquets du diable
Comme le diable pouvait nuire aux gens, aux biens, au bétail, aux constructions nouvelles, il s’agissait de se mettre à l’abri de ses coups et de ses ruses.
À Ormont-dessus, vers l’an 1400, avant qu’on se décidât pour l’emplacement du temple actuel, la légende rapporte que trois piquets furent plantés dans trois endroits différents : l’un aux Jans, l’autre aux Thomasseys et le troisième sur la rive gauche de la Grande Eau, au pied du Rachy. « Le dernier des piquets qui restera, avaient dit les conseillers d’alors, nous indiquera le lieu où nous devons élever notre église. Ce sera la preuve, à coup sûr, qu’à cet endroit du moins le diable n’y peut rien. » Qu’arriva-t-il ? Le piquet des Jans tomba le premier par un coup de vent, celui des Thomasseys tomba ensuite, et malheureusement celui qui resta debout le dernier fut le seul planté « au revers de la vallée », dans l’endroit le plus défavorable, appelé dès lors Vers l’Église. Il fallait bien que le diable s’en mêlât pour faire un choix pareil. Ce temple et la cure qui l’avoisine sont si singulièrement placés au point de vue du soleil qu’un paroissien me disait un jour : « Enfin voilà ! pour ceux de Vers l’Église, il faut encore qu’ils fassent attention pour voir le soleil ; là, il n’est rien de trop d’être deux : l’un pour le voir lever, l’autre pour le voir coucher, encore n’est-on pas bien sûr de ne pas le manquer !... En tout cas, M. le pasteur peut prêcher, le jour de Noël, du soleil levant au soleil couchant, sans risquer d’être jamais trop long ! »
Consacrée en l’année 1420 environ, cette église fut, jus- qu’en 1480, une simple annexe de celle d’Ormont-dessous et fut placée sous le vocable de saint Théodule. – Sous date du 27 septembre 1430, Vauthier, évêque de Sion, daigna accorder une indulgence de quarante jours à tous ceux qui, à Pâques, à Pente- côte, aux fêtes de sainte Marie, de saint Théodule, et à l’anniversaire de la dédicace, visiteraient en pèlerinage ce saint lieu. Jusqu’en 1480, les adultes et les bien portants, habitant Ormont-dessus, étaient astreints, les dimanches ordinaires, d’aller à la messe au Sépey, sous peine d’une amende de la valeur de trois gros. Pour conjurer sans doute les mauvais esprits et de nouveaux maléfices du diable, cette église reçut, selon acte du 30 octobre 1505, de frère Jean Parisanère, gardien du couvent de Saint-François, à Lausanne, qui les remit à frère Jean de Saint-Laurent du dit ordre, les saintes reliques suivantes : « un petit morceau de l’habit et de la tunique (de panno et tunica) de saint François, le confesseur, prise sur la partie du dit habit et tunique qui se trouve dans le reliquaire du dit couvent ; plus, une partie des reliques des onze mille vierges... » En cette église de Saint-Théodule, deux autels furent plus tard consacrés, l’un à saint Georges et l’autre porta le nom de « chapelle de toutes les âmes ».