In Gryon gab es Leute, die einen Teil des Jahres in einem Chalet auf dem mit Lärchen bewachsenen Hügel über dem Dorf wohnten. Sie erzählten jedem, der es hören wollte, dass ein Servan, ein Hausgeist, in die Hütte kam, um zu essen, was sie hatten, dass er nachts herumschlich, den Schläfern und Schläferinnen die Bettlaken wegzog, tausend Streiche spielte und schlechte Manieren an den Tag legte.
Vater Jean V. aus La Forclaz erzählte mir in diesem Zusammenhang, dass er früher jeweils auf der Alp oberhalb von Gryon in Coufin, in der Nähe des Col de la Croix war und zweimal drei seiner schwarzen Schweine in seinem Bett liegend vorfand!
«Sie sahen aus wie drei Personen», erzählte er mir, «ihre Vorderbeine lagen auf der Bettdecke. Merkwürdigerweise wurden die Laken davon gar nicht schmutzig!»
«Der Servan legt dir die Schweine ins Bett», hatte ihm sein Onkel gesagt.
Quelle: Alfred Cérésole, Légendes des Alpes vaudoises, 1885, unter dem Titel: Servans farceurs.
Übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung, www.maerchenstiftung.ch
Servans farceurs
À Gryon, des personnes habitaient une partie de l’année un chalet sur la colline recouverte de mélèzes qui domine le village. Elles disaient à qui voulait l’entendre qu’un servan venait au chalet manger ce qu’elles avaient, qu’il tapageait pendant la nuit, tirait les draps du lit des dormeurs et des dormeuses et faisait mille farces et mauvaises manières.
Le père Jean V., de la Forclaz, me racontait à ce sujet que se trouvant autrefois pour alper, au-dessus de Gryon, en Coufin, près du col de la Croix, il trouva lui-même, par deux fois, trois de ses porcs noirs couchés dans son lit !
– Ils avaient l’air de trois personnes, me dit-il ; leurs jambes de devant reposaient par dessus la couverture. Chose curieuse : les draps n’en étaient point salis !
– Lè lu servan que té portan té cayons dans ta coutze. (C’est le servan qui te porte tes cochons dans ton lit), lui avait dit son oncle.