Als Jean de la Baume Montrevel die schöne Jeanne de la Tour heiratete, wurde der Hochzeitszug von zahlreichen Reitern begleitet und eskortiert von Bogenschützen, ritten sie ins Tal hinab. Jeanne ritt auf ihrem Maultier voraus, ein Rosenkranz in der Hand und Jean folgte ihr auf seinem reich geschmückten Pferd.
Unter den Zuschauern war auch ein junger Mann namens Udalric. Wie gerne hätte er selbst die schöne Jeanne geheiratet. Doch sie hatte ihn verschmäht.
In diesem Augenblick, als er auf der Brücke von Sainte-Appoline stand, fühlte er die Hand einer Alten auf der Schulter, die sagte: «Deine Liebste hat dich nicht gewollt, aber ich kann dir helfen, sie zurückzugewinnen, wenn du mir deine Seele verkaufst. Komm mit!»
Ober er wollte oder nicht, der junge Mann folgte der Alten, bis sie in einen Wald kamen. Er spürte die Brombeeren nicht, die ihm die Beine zerkratzten, und im Dunkel der Nacht flüsterte die Alte: «Der Böse ist jetzt dein Herr. Geh und vernichte Jean, damit du Jeanne für dich gewinnst.»
Auf einmal sah er das Gesicht von Jeanne vor sich, das er so gerne geküsst hätte.
Da packte ihn auf einmal die Alte, küsste ihn auf die Stirn und lachte: «So, jetzt gehörst du mir. Für immer hast du nun das Zeichen auf der Stirn.»
Ohnmächtig sank Udalric zu Boden. Als er am Morgen erwachte, schickte die Sonne ihre Strahlen auf den Waldboden und da sah er, dass er halb auf einem Stein lag, auf dessen Oberfläche ein Abdruck war, der aussah, wie der Absatz vom Schuh einer Hexe.
Schnell bestieg Udalric sein Pferd und galoppierte davon. Er träumte von einem Kuss von Jeanne und ritt schnell, um noch rechtzeitig vor der Vermählung im Schloss zu sein. Ihren Bräutigam wollte er töten und selbst an dessen Stelle treten.
Endlich kam er beim Schloss an, aber er war nicht Stunden, sondern Tage im Wald gewesen. Es wurde gefeiert und gegessen, man tanzte und war fröhlich. Udalric zog sein Schwert und wollte Jean töten, doch in diesem Augenblick wurde sein Arm schwach und er hörte das Lachen der Hexe. Sein Kopf schmerzte, er fasste sich an die Stirn, wo er das Mal aus der Nacht im Wald trug. Dann sprang er davon, bestieg sein Pferd und wurde nie wieder gesehen.
Neu erzählt von Djamila Jaenike, nach: «Le Talon de la Sorcière», aus: J. Genoud, Légendes Fribourgeoises, Fribourg 1892. Eingelesen und aus dem Französischen übersetzt von der Mutabor Märchenstiftung auf www.maerchenstiftung.ch
Le signe de la sorcière
Lorsque Jean de la Baume Montrevel épousa la belle Jeanne de la Tour, le cortège nuptial, étant accompagné de nombreux cavaliers et escorté par des archers, ils descendirent dans la vallée. Jeanne chevauchait en tête sur sa mule, un chapelet à la main, et Jean la suivait sur son cheval richement décoré.
Parmi les spectateurs se trouvait un jeune homme du nom d'Udalric. Il aurait bien aimé épouser lui-même la belle Jeanne. Mais elle l'avait dédaigné.
A cet instant, alors qu'il se trouvait sur le pont de Sainte-Apolline, il sentit sur son épaule la main d'une vieille qui lui dit : « Ta bien-aimée ne t'a pas voulu, mais je peux t'aider à la reconquérir si tu me vends ton âme. Viens avec moi ! »
Qu'il le veuille ou non, le jeune homme suivit la vieille jusqu'à ce qu'ils arrivent dans une forêt. Il ne sentait pas les ronces qui lui griffaient les jambes et, dans l'obscurité de la nuit, la vieille murmura : « Le Malin est maintenant ton maître. Va détruire Jean et tu gagneras Jeanne pour toi. »
Tout à coup, il vit devant lui la tendre joue de Jeanne, qu'il aurait tant voulu embrasser.
La vieille l'attrapa tout à coup, l'embrassa sur le front et rit : « Voilà, tu es à moi maintenant. Pour toujours, tu as maintenant la marque sur le front. »
Udalric s'évanouit et tomba à terre. Lorsqu'il se réveilla le matin, le soleil envoya ses rayons sur le sol de la forêt et il vit qu'il était à moitié couché sur une pierre, sur la surface de laquelle se trouvait une empreinte qui ressemblait au talon d'une chaussure de sorcière.
Udalric enfourcha rapidement son cheval et partit au galop. Il rêvait d'embrasser Jeanne et chevauchait rapidement pour arriver au château à temps avant le mariage. Il voulait tuer son fiancé et prendre sa place.
Il arriva enfin au château, mais il n'avait pas passé des heures, mais des jours dans la forêt. On faisait la fête, on mangeait, on dansait et on était joyeux. Udalric tira son épée et voulut tuer Jean, mais à ce moment-là, son bras faiblit et il entendit le rire de la sorcière. Sa tête lui faisait mal, il se toucha le front où il portait la marque de la nuit passée dans la forêt. Puis il s’enfuit, enfourcha son cheval et on ne le revit plus jamais.
Raconté à nouveau d’après: J. Genoud, « Le talon de la sorcère », dans Légendes Fribourgeoises, Fribourg 1892.
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